Pétrole: discussions entre l'Arabie saoudite et la Russie

Le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, a entamé des discussions avec divers pays au sujet d’un retour à la stabilité du marché pétrolier. L’Arabie saoudite se dit prête à coopérer avec des pays de l’Opep ou extérieurs à l’organisation sur ce sujet.


La Russie, premier producteur mondial de pétrole, mène des consultations avec l’Arabie saoudite et d’autres pays producteurs afin d’assurer la stabilité du marché de l’or noir, a déclaré son ministre de l’Énergie, Alexander Novak, à un quotidien saoudien, ajoutant que de nouvelles discussions sur un éventuel gel des niveaux de production restaient possibles en cas de besoin.
Dans un entretien publié lundi par le journal Asharq Alawsat, il estime qu’un retour définitif à la stabilité du marché pétrolier ne peut être envisagé que pour 2017. « En ce qui concerne la coopération avec l’Arabie saoudite, le dialogue entre nos deux pays évolue de manière tangible, que ce soit dans le cadre d’une structure multilatérale ou au niveau bilatéral », a-t-il dit.
« Nous sommes prêts, a-t-il ajouté, à atteindre le niveau de coordination le plus élevé possible et à mettre en œuvre des mesures communes avant de parvenir à la stabilité du marché pétrolier, à condition que ces mesures ne soient pas limitées dans le temps. »

L’Arabie saoudite craint un retour du baril vers 40 dollars

Ces propos du ministre russe interviennent quelques jours après les déclarations de son homologue saoudien, Khalid al Falih. Celui-ci expliquait que son pays est prêt à coopérer avec des pays de l’Opep ou extérieurs à l’organisation afin de stabiliser le marché pétrolier.
Une réunion informelle des grands pays producteurs de pétrole doit avoir lieu le mois prochain en marge du Forum international de l’énergie (IEF), qui se tiendra du 26 au 28 septembre à Alger. Des discussions sur un possible gel de la production mondiale ont échoué en avril. L’Iran, membre de l’Opep, était opposé à un tel gel, Téhéran souhaitant au contraire augmenter ses pompages pour profiter de la levée des sanctions internationales qui limitaient ses exportations.
L’évocation la semaine dernière d’une possible nouvelle initiative censée soutenir les cours a permis au baril d’amplifier ses gains. Khalid al Falih a laissé entendre que Ryad, premier producteur de l’Opep, craignait un retour du baril vers 40 dollars, voire en dessous, en raison du déséquilibre entre l’offre et la demande au niveau mondial.

Source: ouest-france