Petit guide des basiques de mode ou comment acheter malin pendant les soldes ou une virée shopping : Chapitre 4 Les robes
Avant d’écumer les soldes ou d’arpenter les galeries marchandes, un petit tour d’horizon de notre dressing s’impose … Qu’est-ce qui me manque ? Que dois-je remplacer ? Quels sont les incontournables ? Les erreurs à ne pas faire ? Réponse en 6 chapitres !
Les indispensables
– La robe portefeuille : qui rend si sensuel – La robe à manches longues en matière souple : confortable comme un T-shirt – La petite robe noire : indispensable
Et si il reste encore de la place dans le placard …
– La robe en mousseline : quand je veux être vaporeuse – La robe à bretelles : que je porte été comme hiver – La robe à fleurs : qui me met de bonne humeur – La robe de princesse : car il y aura bien un jour où …
Attention aux pièges
– La robe droite (parfois appelée «robe trois trous» : un rectangle de tissu ouvert aux bras et au cou) nécessite un ventre plat. Le moindre petit bidon se remarque aussitôt et me fait passer pour enceinte de 5 mois. – Une faute qui ressort chaque été : le soutien-gorge apparent, porté au vu et au su de tous, et qui tue la beauté d’une robe dos-nu ou une robe bustier. S’en passer ? Impensable pour les filles à grosse poitrine – ou alors bonjour les seins qui pendent et qui balancent. Pour les robes bustier, la solution consiste à investir dans un soutien-gorge sans bretelles. Pour les robes dos-nu, rien à faire … sauf se souvenir que la prochaine fois, il faudra choisir avec soutien-gorge intégré. L’erreur à ne surtout pas faire est de croire que je peux m’en tirer avec un soutif couleur chair, et que personne ne remarquera cette bande de tissu beigeasse qui me traverse le dos d’un bout à l’autre. – La microrobe qui m’arrive à peine en dessous des fesses et révèle la moitié de mon buste est à proscrire, définitivement. En revanche, dénicher une robe courte à manches longues se révélera une aubaine. Elle n’a même pas besoin d’être moulante, elle peut être en jersey ou en coton souple. Quoiqu’il en soit, elle me suivra partout, pour cocounner à la maison ou pour sortir le soir. J’ai un faible pour les robes bustier ? Ok, mais la jupe doit descendre au moins au genou. Et avant de quitter mon chez moi, je lève les bras dans tous les sens pour vérifier qu’elle ne me trahira pas lorsque je lèverai mon verre pour un toast ou que je m’éclaterai sur la piste de danse. – Attention aux trips historiques. La robe ligne Empire (resserrée sous la poitrine, l’effet en dessous étant celui d’une très longue jupe droite) est plus compliquée que l’on ne croit : elle peut être totalement déplacée sur une fille un peu voluptueuse, et elle risque aussi de noyer les plus minces. Une robe années 1920, fluide, à bretelles, ne soulignant aucune forme ? Je ressemble à un sac. Et une robe fifties, avec sa grosse jupe ballon ? Je suis une montgolfière prête à décoller ! – Une astuce pour permettre aux jambes lourdes de porter quand même une robe : la mettre par-dessus un pantalon. Enfin, plus facile à dire qu’a faire. Car la robe doit être fluide (pas question qu’elle me moule et révèle les détails du pantalon), mais structurée (sous peine de passer pour une pauvresse qui porte tous ses vêtements sur elle). Et moi, je ne dois pas être ni trop maigre (on ne verra que mes deux couches de fringues) ni trop grosse (l’accumulation ne fera qu’ajouter en épaisseur).
Parce qu’on n’a pas toujours 20 ans …
– Les plus jeunes peuvent se permettre beaucoup de choses. Comme les petites robes au crochet avec leurs trous-trous partout : irrésistibles, pour peu que j’affiche une silhouette à peu près longiligne. Surtout, c’est le moment d’user et d’abuser du style romantique, avec son cortège de dentelles froissées, de mousselines et de tissus Liberty, sur les coupes pas trop près du corps. Dans quelques décennies, tout cela me fera passer pour une «vieille jeune fille». – Les seniors ne sont pas à leur avantage dans des robes floues. Le vêtement doit pallier le relâchement du corps. Donc, j’accueille à bras ouverts les robes hyper-structurées. C’est le moment de faire perdurer le mythe de la «petite robe noire». Ou bien de m’offrir une robe en mousseline de très bonne qualité. – A l’évidence, la robe baby-doll est réservée aux plus jeunes – et aux plus audacieuses ! Mais les plus âgées ne sont pas interdites de glamour : une nuisette pas trop étroite, longueur genou, dans une soie irréprochable, fera des ravages sous un cardigan ou une veste d’homme ! – L’âge rendant le haut du bras un peu flagada, je ne porte mes robes sans manches qu’avec un gilet ou une veste. Le thermomètre frise les quarante degrés ? Une robe à petites manches flottantes est l’idéal ! J’évite les manches ballon, qui accentuent le volume «à l’entrée» et compriment la chair «à la sortie». – Je suis quinquagénaire … mais certains imprimés risquent de me faire passer pour une septuagénaire. Lesquels ? Ceux qui sont justement l’apanage des très vieilles dames : pot-pourri de petites fleurs, gros carreaux rouges et gris, tweed marronnasse … Il n’y a que sur une toute jeune fille qu’une robe dans un de ces tissus peut paraître drôle et décalée.
Placard ou poubelle ?
Poubelle Elle est idéale pour un cocktail … … c’était sûrement vrai avant cette tâche de moutarde. Je l’ai payée une fortune … … la couleur me donne mauvaise mine. Le décolleté est original … … mais il m’écrase les seins. J’adore ces grosses fleurs … … on ne voit plus qu’elles : où-qu’elle-est la jolie fille ? Une robe dos-nu, c’est troublant … … mon dos est un peu gras, je passe mon tour ! Placard Robe noire sans rien de spécial … … à réveiller d’urgence par une ceinture originale. Fleurs façon David Hamilton, pas pour moi … … avec une veste militaire, ça change tout. Cette robe-chemisier est trop courte … … et si je la portais sur un jupon en tulle ? Cette robe à bretelles m’arrive au ras des fesses … … elle sera super par-dessus un jean. Elle montre trop ma peau de zombie … … une robe à bretelles sur un T-shirt manches longues, j’adore !