Peine de mort en Arabie Saoudite
La semaine prochaine en Arabie saoudite, sept hommes – déclarés coupables de vol à main armée après avoir semble-t-il « avoué » sous la torture – devraient être exécutés et l’un d’eux crucifié, ce qui confirme la conception fondamentalement imparfaite de la loi et de l’ordre dans ce pays.
Ces hommes, dont deux étaient apparemment mineurs au moment des faits, ont été condamnés en 2009 à l’issue d’un procès rapide, sur la base d’ »aveux » qui semblent leur avoir été extorqués sous la torture. Ils n’ont pas été autorisés à avoir un avocat et se sont vu refuser le droit de faire appel.
La peine de mort en Arabie saoudite en un regard
- Le taux d’exécutions en Arabie saoudite est l’un des plus élevés au monde.
- Au moins 17 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année, dont huit pour des infractions relatives aux stupéfiants et huit étrangers, notamment Rizana Nafeek, employée de maison sri-lankaise âgée seulement de 17 ans au moment des faits qui lui étaient reprochés.
- Le nombre d’exécutions s’élevait à au moins 82 en 2011 et 2012, soit environ trois fois plus qu’en 2010. Cette année-là, au moins 27 individus ont été mis à mort.
- L’Arabie saoudite applique la peine de mort pour un large éventail d’infractions, comme celles relatives à la législation sur les stupéfiants, l’apostasie et la sorcellerie.
- Les condamnés à mort sont généralement décapités, souvent en public. Le corps est parfois « crucifié » : il est alors placé sur un poteau sur une place publique, avec la tête en cas de décapitation, pour servir de moyen de dissuasion.