Les nouvelles ambitions de Google
Nommée il y a quelques mois à la tête de la plate-forme cloud de Google, Diane Greene était accompagnée de son CEO, Sundar Pichai, lors d’une keynote affirmant les nouvelles ambitions de l’entreprise de Mountain View auprès des entreprises.
Walt Disney troque ses planches de dessins contre les serveurs de Google. Mike White, le directeur technique de la filiale en charge des productions Internet et multi-médias du groupe d’entertainment américain, a révélé mercredi 23 mars s’appuyer sur Google Cloud Platform pour la réalisation et l’hébergement de films et de jeux vidéos sur mobile. Au cours d’une keynote organisée à San Francisco, Google s’est vanté de la signature de ce contrat d’informatique à distance. Coca-Cola, également représenté sur scène, et Hôme Dépot ont été aussi présentés comme clients. Ces annonces permettent à Google d’affûter ses arguments dans le combat commercial qui l’oppose à Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure et IBM sur le marché de l’informatique d’entreprise : au-delà des sociétés nées numériques, comme Spotify, son produit convainc aussi des entreprises traditionnelles.
Jusqu’ici, l’entreprise de Mountain View joue le rôle d’outsider du cloud computing, loin derrière le leader AWS. Les dirigeants de la filiale d’Alphabet voudraient que cela change. Sundar Pichai, le CEO de Google, a démarré en personne les prises de paroles sur ce sujet peu abordé en public par son prédécesseur. « Nous ne pensons pas que cette technologie est uniquement pour la Sillicon Valley, nous pensons qu’elle est pour tout le monde », a-t-il lancé. Eric Schmidt, le président du conseil d’administration d’Alphabet, est aussi venu apporter son soutien. Entre leurs deux interventions, la nouvelle patronne de la division cloud de Google, Diane Greene -par ailleurs cofondatrice de VMWare- est venue certifier que les produits Google pour les entreprises resteraient aussi faciles d’usage que le sont les produits Google destinés au grand public. Sans toutefois négliger les exigences des grands comptes, notamment la gestion de cloud hybride -un système où une partie de l’informatique est mutualisée et à distance mais où une autre, plus ancienne, reste opérée par l’entreprise dans son propre datacenter. « Nous sommes sérieux dans ces affaires », constate-t-elle quatre mois après sa prise de fonction. Sa première décision a été de rapprocher les équipes de ventes aux entreprises et les équipes d’ingénieurs.
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