Nouveau ministre des Affaires étrangères au Qatar
L’émir du Qatar a procédé mercredi à un remaniement ministériel, marqué par l’arrivée d’un membre de la famille régnante à la tête du ministère des Affaires étrangères.
Cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani a été nommé ministre des Affaires étrangères, succédant à Khaled ben Mohamed al-Attiya, désigné ministre d’Etat à la Défense, membre du Conseil des ministres, selon un décret de l’émir, cheikh Tamim ben Khalifa Al-Thani. M. Attiya, dont le père a supervisé la création des forces armées du Qatar, a dirigé la diplomatie depuis l’accession de cheikh Tamim au trône en juin 2013. Il a été à ce titre largement impliqué dans les contacts diplomatiques internationaux sur le conflit en Syrie.
Au total, le remaniement a concerné 7 des 20 ministères du gouvernement, au sein duquel le portefeuille de la Défense relève toujours des prérogatives de l’émir. Les ministères des Sports et de la Culture ont fusionné en un seul département, confié à Salah ben Ghanem al-Ali, qui était jusqu’ici en charge des Sports au Qatar, un pays toujours sous les projecteurs en vue du Mondial de football qu’il doit organiser en 2022. Pour sa part, le ministre du Développement administratif, Issa Saad al-Jafali al-Naïmi, s’est vu en plus attribuer le ministère du Travail et des Affaires sociales, selon le décret publié par l’agence officielle QNA.
L’actuel ministre des Transports, Jassem Seif Ahmed al-Salliti, sera aussi ministre des Télécommunications.
Un haut responsable des Affaires étrangères, Mohamed ben Abdallah al-Rumaihi a été nommé ministre des Municipalités et de l’Environnement, deux départements qui ont fusionné, alors qu’une femme, Hanane Mohamed al-Kawari, a été désignée ministre de la Santé. Ces ministres ont aussitôt prêté serment devant l’émir, en présence du Premier ministre, cheikh Abdallah ben Nasser Al-Thani, qui est également ministre de l’Intérieur.
La fusion de certains ministères dans le nouveau gouvernement intervient au moment où le Qatar est confronté à une baisse des recettes pétrolières en raison de l’effondrement des cours, à l’instar des autres monarchies du Golfe qui ont dû pour certaines adopter des mesures d’austérité et réduire les dépenses publiques.
Source AFP et LorientleJour