Mine de fer de Minas-Rio au Brésil

Elle a coûté en partie sa place à Cynthia Carroll, l’emblématique directrice générale d’Anglo American. La mine de fer de Minas-Rio au Brésil est une épine dans le pied du groupe depuis des mois. Mark Cutifani, son prochain patron, est bien décidé à s’attaquer au problème. Le groupe va provisionner 4 milliards de dollars pour tenir compte de l’augmentation des coûts liés à la phase de développement du site. Après Rio Tinto, qui a annoncé, il y a peu, 14 milliards de dépréciations d’actifs dans l’aluminium et le charbon, c’est au tour d’Anglo American de faire le ménage.

Car la facture de Minas-Rio ne cesse de se creuser. Le groupe revoit une nouvelle fois en hausse les investissements dans ce projet, à 8,8 milliards de dollars, 800 millions de plus qu’il y a trois mois et surtout 6 milliards de plus qu’à son démarrage en 2006. « Nous sommes clairement déçus que les nombreuses difficultés rencontrées par notre projet Minas-Rio aient contribué à une augmentation significative des investissements, conduisant à cette charge  », a déploré Cynthia Carroll, qui cédera officiellement sa place à Mark Cutifani début avril. « En dépit de ces difficultés, nous restons confiants dans l’attractivité de Minas-Rio à moyen et long terme.  »
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