Micro-entreprises créées par des femmes en Algérie
Quelque 107 micro entreprises ont été montées par la gent féminine à Tizi-Ouzou durant l’année 2012, soit un taux de 12% des 1.233 unités mises sur pied au titre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), a-ton appris jeudi du directeur de l’antenne locale de ce dispositif. Avec ces nouvelles entités économiques, ce sont, au total, pas moins de 1334 micro-entreprises créées par les femmes dans la wilaya depuis la mise en oeuvre de ce dispositif et ce, sur un nombre global de 12.485 projets concrétisés, ayant généré environ 32.000 emplois pour un montant d’investissement de 31 milliards de dinars, a rappelé M. Lamouri Hocine.
«L’investissement féminin dans la wilaya ne cesse de s’accroître substantiellement durant ces dernières années, comparativement aux premières années du lancement du dispositif, où le nombre de porteuses de projets n’excédait pas une dizaine», a estimé M. Lamouri, qui a expliqué cette «percée» des femmes dans le monde de l’investissement par «le courage des pionnières qui ont osé braver des préjugés pour montrer la voie du succès à leurs semblables». La plupart de ces petites entreprises, dont 75 ont bénéficié de projets d’extension, ont été créées par de jeunes filles diplômées de l’université ou de la formation professionnelle, selon ce responsable qui voit en ce fait «un gage de pérennisation des activités de ces entreprises, en dépit d’un environnement qui n’est pas souvent favorable à la fructification de l’investissement». Confiné, au début, dans les créneaux conventionnels, tels que la coiffure et la couture, le domaine de l’investissement féminin a fini par s’étendre à plusieurs activités, en piétinant même sur la plate-bande des métiers considérés comme étant l’apanage exclusif de l’homme, tels que ceux du bâtiment et de l’agriculture, a relevé la même source, en soulignant le «rôle pédagogique» joué par la pépinière de micro-entreprises de l’antenne locale, dans la promotion de l’investissement féminin au niveau de la wilaya.
Pour illustrer le succès des micro entreprises initiées au titre de ce dispositif, M. Lamouri fait état d’un taux de 82% de remboursements des crédits bancaires par les promoteurs, alors qu’une partie des 18% restants «a bénéficié d’un échéancier de remboursement pour faire face à des difficultés passagères». Sur le nombre globale d’entreprises créées à ce jour, 106 ont déclaré la cessation d’activité et ont fait l’objet d’indemnisation par le Fonds de caution mutuelle de garanties risques/crédits- jeunes promoteurs, a-t-on signalé par ailleurs.
Source: APS