Maroc Telecom entre la France et le Qatar
Après le Qatar, c’est au tour de la France de faire pression pour influencer la cession des parts de Vivendi dans le capital de Maroc Telecom. La société possède l’opérateur malien Soltema et a donc le pouvoir, capital en temps de guerre, de localiser les portables et écouter les conversations téléphoniques. Maroc Telecom est devenu un enjeu stratégique dans la guerre au Mali, révèle Charlie Hebdo, cette semaine. Par voie de conséquence, la cession des parts de Vivendi, qui détient 53% du capital, fait l’objet de tous les marchandages. Maroc Telecom possède plusieurs filiales en Afrique de l’Ouest, il est donc l’interlocuteur des autorités françaises lorsqu’elles veulent identifier un numéro ou le mettre sur écoute. A l’heure, où elles cherchent à combattre des jihadistes sans cesse en mouvement, c’est une arme essentielle.
François Hollande, le président français, aurait ordonné au groupe Vivendi de retarder la cession de ses 53% d’actions qui lui donne le contrôle de Maroc Telecom, jusqu’à la fin de la guerre au Mali. Vivendi l’a annoncé il y a près d’un an. Tant que le contrôle de Maroc Telecom est en France, grâce à Vivendi, les services de renseignements français peuvent exiger des informations et imposer des écoutes à tous les numéros qui relèvent de l’opérateur.
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