Maroc: dix sommets de 4 000m en quatre jours
Jean-François Secondé rentre du Haut Atlas, au Maroc, avec des souvenirs plein la tête. Cet ingénieur dans la sidérurgie de 60 ans a gravi dix sommets de 4 000 m en quatre jours.
En 2016, Jean-François Secondé compte déjà 35 sommets de plus de 4 000 m à son actif. Ce Messin, ingénieur dans la sidérurgie, vient d’enchaîner l’ascension de la Dent Blanche en Suisse, de l’Aiguille verte en Haute-Savoie et de la pointe Walker, dans les Grandes Jorasses en Italie. Voilà pour son programme estival. En manque de sensations fortes en septembre, il a sauté dans un avion direction le Maroc et le Haut Atlas. Là-bas, un guide l’attendait pour une folle aventure : gravir dix sommets de 4 000 m en quatre jours…
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« Mon challenge était de tous les relier à pied. Et on a réussi , se réjouit Jean-François Secondé. On a eu de la chance, les conditions météos étaient exceptionnelles. Le premier jour, nous avons atteint le plus haut sommet d’Afrique du Nord, le mont Toubkal à 4167 m. Il y avait énormément de monde, il est très convoité. Ce n’est pas mon plus beau souvenir. En montagne, je recherche la solitude. Les autoroutes ne m’intéressent pas. »
Après avoir fait le Toubkal Ouest (4 030 m), Toubkal (4 167 m) et Imouzzer (4 010 m) le premier jour, Jean-François Secondé et son guide ont enchaîné par treize heures d’ascension le deuxième jour. « Le mont Akioud (4030 m) restera mon préféré. Nous sommes descendus par un couloir que même le guide n’avait jamais emprunté en été. Dans ces cas-là, il y a du stress, de l’adrénaline. Tu sautes une épine dorsale et tu te retrouves devant une paroi de 80 m. Il faut être prudent. Un ami alpiniste vient de disparaître. Il est allé trop loin, ça calme. Sa disparition me met du plomb dans la tête. Je redeviens prudent. Quand j’étais jeune, je partais seul, sans guide. Aujourd’hui, ce serait impensable », confie Jean-François Secondé qui ne redescendait pas tous les jours jusqu’en bas.
Rencontre avec des aigles gypaètes barbus
De son périple, il retiendra sa rencontre avec un couple d’aigles gypaètes barbus. « Mon guide était en extase. Cette espèce est en voie d’extinction. On a vu un superbe couple, c’était majestueux », se souvient Secondé.
Insatiable, le Messin s’est offert un plaisir supplémentaire qui n’était pas prévu au programme : atteindre la montagne de l’avion. « Un avion s’est crashé à cet endroit il y a cinquante ans et, depuis, le moteur est resté dans la roche. C’est impressionnant de trouver un objet industriel dans un décor désertique. »
A peine a-t-il refermé son album à souvenirs que Jean-François Secondé pense déjà à son prochain défi… « Je rêve de faire le Vinson. C’est un 5 000 m pas très difficile qui se trouve à 1 000 km du Pôle Sud. Mais pour monter cette expédition, il me faudrait un sponsor, c’est un budget monstre. »
Source: republicain-lorrain