Grèce: la faillite d’un état
Imaginez que Pujadas vous annonce ce soir au Vingt Heures : « A minuit, plus de France 2, plus de France 3, plus de Cinq, plus d’Arte. » Eh bien, c’est exactement ce qui vient de se passer ce mardi soir en Grèce, où le gouvernement Samaras a décidé sans préavis la fermeture immédiate de ses trois chaînes publiques.
Pour info, la Troïka est à la même heure en balade sur place pour rappeler les dirigeants grecs à leurs engagements de sinistre memorandum. Dont la restructuration et le fusionnement d’organismes publics jugés trop dispendieux. Dont l’ERT (nom générique des trois chaînes publiques grecques) fait comme par hasard partie.
Les trois chaînes ont elle bien cessé d’émettre, mardi 11 juin, et les écrans sont restés noirs après ces toutes dernières images.
Les dernières images de la télévision publique… par lemondefr
« Et tout ceci prend fin maintenant »
Le porte-parole de la Troïk… du gouvernement grec, Simos Kedikoglou, a immédiatement abondé dans le sens de ses chers hôtes. ERT constitue un cas exceptionnel d’absence de transparence et de dépenses incroyables, a-t-il dit en substance. Puis de rajouter pour être bien clair :
« Et tout ceci prend fin maintenant. »
Alors zou, aussi sec, à minuit, terminé ! Plus aucune chaîne publique d’informations, rien que des chaînes privées sous férule de quelques gros armateurs locaux ou assimilés. Chaînes au demeurant illégales puisque, comme le souligne le blogueur Okeanews sur Twitter, leurs concessions ont expiré depuis longtemps sans qu’aucune autorité rescapée ne s’en émeuve. Lire la suite sur RUE 89…