Abu Dhabi Ferrari World annonce des plans d’expansion qui impliquent la construction de sept nouvelles attractions, augmentant la capacité du parc d’attractions de 40 pour cent. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue ce lundi où le directeur général Jesse Vargas a déclaré que l’expansion aura lieu au cours des trois prochaines années. Tout en refusant de divulguer le montant de l’investissement, Vargas a déclaré que la phase de conception a déjà commencé, et que les attractions devraient attirer un nombre croissant de visiteurs.
« Plusieurs des attractions sont déjà considérées comme emblématique à Ferrari World et nous sommes optimistes que cela continuera à attirer les visiteurs dans les années à venir, » déclare Vargas.
Environ 1200 exploitations agricoles travaillant en collaboration avec le Centre de services des agriculteurs d’Abou Dhabi (ADFSC) devraient produire 10 000 tonnes de plus de légumes au cours de la prochaine saison agricole, selon un haut fonctionnaire. Les fermes devraient produire 38 000 tonnes de légumes d’une valeur de Dh60 millions au cours de la saison 2014-2015, à comparer à 28 000 tonnes d’une valeur de Dh45 millions au cours de la dernière saison, affirme Marten Aguirre, Directeur commercial chez ADFSC. ADFSC est un organisme du gouvernement d’Abou Dhabi chargé de développer une agriculture durable dans l’émirat. Le nombre total des cultures sera réduit à 36 dans cette saison contre 42 la saison dernière, déclare Aguirre, car ‘’nous nous concentrons sur les produits de première qualité.’’ Bien que l’émirat compte environ 24 000 exploitations agricoles, seulement 3000 à 4000 exploitations ont une eau de qualité pour produire des légumes. Environ 1200 d’entre eux ont un contrat avec l’ADFSC pour développer et mettre en œuvre un plan de culture durable. D’après un rapport de l’Agence de l’Environnement Abou Dhabi en 2011, les produits agricoles locaux constituaient 15 pour cent de la part totale du marché à Abou Dhabi. Le Centre demande aux agriculteurs de présenter leur intérêt pour mettre en œuvre son plan de culture d’hiver avant le 15 juillet. Les fermes ayant un contrat avec le centre obtiennent le prix minimum garanti qui couvre le coût de la production même lorsque les prix de marché descendent en dessous du plafond. Le Centre vend le produit à 40 clients, y compris les grossistes, les détaillants, les militaires et les hôtels. Les souks à travers l’émirat vendent également les produits de marque comme “Local Harvest’’
Les pays occidentaux attiraient les plus brillants des diplômés du monde entier. Ce n’est plus le cas. Les Emirats Arabes Unis, par exemple, attirent désormais plus de cerveaux qu’ils n’en perdent. Par Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président et Premier Ministre des Emirats Arabes Unis et Gouverneur de Dubaï.
En 1968, alors que j’étudiais à la Mons Officer Cadet School en Grande Bretagne, je dus me rendre dans un l’hôpital. J’y rencontrai un médecin qui à ma grande surprise maîtrisait parfaitement l’arabe. Il me raconta qu’il venait d’arriver dans le pays ; je lui demandais alors s’il avait l’intention d’y rester longtemps ou s’il comptait rentrer dans son pays. En guise de réponse, il me rappela un dicton arabe qui pourrait se traduire ainsi : « Là où je me restaure est ma maison.» Ses mots me sont restés en mémoire des années durant, parce qu’ils traduisaient la contradiction entre notre vision idéalisée du « foyer » et les dures réalités de la vie qui poussent des individus compétents à le quitter.
Le parfait exemple de la fuite des cerveaux
Ce médecin était le parfait exemple de ce que l’on appelle la fuite des cerveaux, un phénomène qui afflige les pays en développement depuis des décennies. Ces pays investissent leurs maigres ressources dans l’éducation et la formation de médecins, d’ingénieurs et de scientifiques dans l’espoir qu’ils deviendront les moteurs de la prospérité. Mais ils observent ahuris leur migration vers l’Ouest qui anéantit la promesse de leurs talents.
Chacun a bien sûr le droit de désirer une vie meilleure. Nous comprenons les raisons de leur départ. Les opportunités attirent, tel un aimant, les compétences.
Un interminable cercle vicieux
Pour les pays qu’ils laissent derrière eux, cependant, il semble que ce soit un interminable cercle vicieux : ils ont besoin de compétences pour créer des opportunités ; mais sans opportunités, les compétences n’ont d’yeux que pour les lumières qui scintillent en Occident. Les Etats-Unis et l’OCDE ont constaté que les migrations professionnelles ont augmenté d’un tiers depuis 2000. Un diplômé d’université sur neuf en Afrique vit et travaille aujourd’hui en Occident. Beaucoup ne reviendront pas : les professionnels qualifiés ont six fois plus de probabilité de ne pas rentrer.
Une inversion de tendance ?
Mais quelque chose de remarquable est en train de s’opérer. Dans certains pays, la fuite des cerveaux connaît une inversion de tendance. Les causes fascinent, et il y a de bonnes raisons d’être optimiste quant à une sortie de ce cercle vicieux dans un mouvement qui réajustera l’équilibre entre espoir et opportunités entre les pays en développement et les économies développées.
Une nouvelle étude réalisée par LinkedIn, le plus grand réseau professionnel du monde et une plateforme majeure de recrutement en ligne, a mesuré les flux internationaux nets de compétences de ses membres. La première destination de ces cerveaux est mon pays, les Emirats Arabes Unis (EAU), qui ont récupéré 1,3% (en net) de ces talents en 2013. Parmi les autres « aimants de compétences, » on retrouve l’Arabie Saoudite, le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Inde, et le Brésil.
Les pays européens subissent la fuite des cerveaux
Plus intéressant, moins d’un tiers des importateurs nets de cerveaux sont des pays développés : les premiers exportateurs nets de cerveaux dans cette étude sont effectivement l’Espagne, la Grande Bretagne, la France, l’Italie, et l’Irlande. Les pays riches, qui il y a encore peu de temps dissuadaient nos esprits les plus brillants, sont aujourd’hui en train de nous envoyer les leurs. Bien sûr, ces chiffres proviennent d’une seule étude, et nombre de pays pauvres subissent encore un exode de leurs cerveaux. Les données de l’OCDE montrent que de nombreux pays en Afrique et en Amérique Latine ont des taux d’émigration de leurs diplômés supérieurs de l’ordre de 50%.
Nous savons que la fuite des cerveaux relève souvent autant de la sécurité et de la sûreté que d’opportunités économiques. Une partie de la tragédie qui se joue dans les pays du Moyen-Orient enferrés dans les conflits et l’instabilité est que, si seulement leurs fils et filles les plus compétents pouvaient mettre leur connaissances au service de leur pays, ils constitueraient une partie de la solution: ils seraient des agents de paix par le développement. Il est donc de la plus grande importance d’analyser comment certains pays en développement sont parvenus à inverser la tendance de ces flux.
Des opportunités de plus en plus rares en occident
L’ingrédient de base est l’opportunité. Les cerveaux affluent naturellement vers les pays qui créent un environnement favorable à la croissance économique ; voilà qui facilite la vie des entreprises, attire et accueille les investissements, et nourrit une culture de la réussite. Les compétences sont attirées par les défis et les possibilités. Les opportunités à cette échelle deviennent de plus en plus rares en Occident. Mais ce n’est pas le cas dans le monde en développement – du moins dans les pays qui ont l’envie et la détermination de déployer une gouvernance forte et qui continuellement augmentent leur compétitivité.
Deuxièmement, la qualité de la vie est très importante. Dans la génération précédente, de nombreux individus compétents auraient considéré le fait de travailler en dehors de l’Occident comme une « épreuve ». Aujourd’hui, les standards de vie aux EAU, par exemple, sont parmi les plus élevés du monde. Nous avons démontré que faire en sorte d’enrayer la fuite des cerveaux, c’est aussi faire en sorte de créer une vie meilleure pour les citoyens et les résidents. Finalement, l’une des principales activités de tout gouvernement est de créer du bonheur.
Bâtir un îlot d’opportunités
Notre histoire est faite de grands espoirs pour le Moyen-Orient en particulier, où des générations de conflits et de désespoir ont entraîné d’importants mouvements migratoires. J’ai toujours défendu l’idée qu’au delà de la bonne gouvernance, les meilleures solutions aux désaccords et aux conflits du monde arabe reposent sur le développement par la base et les opportunité économiques. Nous avons désormais démontré qu’il est possible d’inverser les forces qui avaient attiré nos plus talentueux jeunes gens.
Une autre source d’espoir : cette transformation peut être remarquablement rapide. Les études montrent que les petits pays sont proportionnellement particulièrement touchés par cette fuite des cerveaux. Mais nous avons aussi démontré que même pour un petit pays comme les EAU, et même dans une région divisée par les conflits, cela vaut la peine de bâtir un îlot d’opportunités.
Un indice du degré de développement
Mais permettez-moi d’être clair : inverser la fuite des cerveaux demande bien plus que de simplement reboucher la fuite. Cela signifie de faire d’un cercle vicieux un cercle vertueux. En attirant les meilleures compétences d’où qu’elles proviennent, nous pouvons créer une société dynamique et diversifiée qui génère l’innovation et la prospérité – et qui donc ne cesse d’attirer toujours plus de compétences.
Pour que cela fonctionne, nous devons avoir foi dans les individus. Les hommes – leurs idées, leurs innovations, leurs rêves et leurs relations – sont le capital de l’avenir. Dans ce sens, « la récupération des cerveaux » n’est pas tant une prouesse en soi : elle n’est que le principal indice du degré de développement, parce là où se retrouvent de grands esprits, de grandes choses se réaliseront demain.
L’économie de Dubaï enregistrait en 2013 une croissance de 4,6 pour cent, contre 4,1 pour cent en 2012, selon le Centre des Statistiques de Dubaï (DSC). Un rapport du DSC montre que le secteur le plus dynamique de Dubaï l’année dernière était une fois de plus l’hospitalité, avec une croissance de 13 pour cent, affichant pour la troisième année consécutive une croissance à deux chiffres. L’industrie occupe la deuxième place avec une croissance de 8,1 pour cent, devant les services sociaux et personnels avec 6,8 pour cent de croissance et le transport, le stockage et la communication, augmentant de 5,6 pour cent. “Le taux de croissance officiel pour Dubaï est largement en ligne avec les prévisions de 4,5 pour cent,’’ déclare Khatija Haque, chef de la région MENA chez Emirates NBD. Dubaï représente environ 30 pour cent du PIB des Emirats. Le secteur de la construction s’est élargi pour la première fois depuis 2008, quoique légèrement, à seulement 1,3 pour cent, alors que les services immobiliers et commerciaux ont augmenté de 4,7 pour cent. Le commerce de détail et de gros, qui représente environ 30 pour cent de l’économie de Dubaï, a augmenté de 3,5 pour cent l’an dernier contre 1,4 par cent en 2012. La croissance des services financiers a également accéléré à 3,6 pour cent l’an dernier, contre 2,2 pour cent en 2012. Par contre, les services publics ont augmenté de 1 pour cent en 2013, en baisse de 6,4 pour cent. Le Fonds monétaire international (FMI) et l’Institute of International Finance (IIF) prévoient une croissance du PIB de Dubaï de plus de 5 pour cent en 2014. Bien que les secteurs de la construction et de l’immobilier devraient stimuler la forte croissance du commerce d’autres secteurs clés, le transport et tourisme devraient rester robuste. Les principaux indicateurs financiers tels que les valorisations des marchés boursiers, les prix de l’immobilier, l’indice de confiance des entreprises et l’évolution des swaps pointent vers une forte croissance du secteur non pétrolier cette année.
Alors qu’en Europe on désarme et supprime le service militaire, les Emirats Arabes Unis viennent de promulguer une loi qui instaure pour la première fois le service militaire pour les nationaux âgés de 18 à 30 ans. Une mesure qui sera obligatoire pour les garçons, facultative pour les filles. Les Emirats sont le deuxième pays du Golfe à avoir pris cette décision, après le Qatar en mars dernier.
Avec notre correspondante à Abu Dhabi,Nathalie Gillet
Le service militaire nouvellement créé aux Emirats Arabes Unis serait de deux ans pour ceux qui n’ont pas le niveau du baccalauréat et de neuf mois pour les autres. C’est désormais officiel. D’ici le début de l’année prochaine, les Emirats Arabe Unis devraient accueillir leurs premiers conscrits. Seront exemptés les fils uniques et ceux qui présentent une incapacité médicale. Les réfractaires en revanche encourront une peine de prison et une amende.
C’est un système de contrainte inhabituel dans ce pays adepte de l’Etat providence. Alors que les Emirats ne font l’objet d’aucune menace immédiate et sont protégés par des accords de défense internationaux, ce sont des raisons sociales plus que militaires qui expliquent cette nouvelle décision.
Renforcer le sentiment d’identité nationale
Parmi ces raisons, il y a la volonté de renforcer le sentiment d’identité nationale et souder une population très minoritaire dans son pays, mais aussi d’occuper une jeunesse dorée, souvent inactive, qui atteint des taux records d’obésité. Ce peut être aussi l’occasion d’organiser un brassage de population entre tous les Emirats de la fédération y compris les plus pauvres du Nord ; mais aussi l’occasion d’enseigner l’usage de l’équipement militaire dont les Emirats sont l’un des plus grands acheteurs au monde.
Le contexte de tensions régionales lié aux révoltes arabes et à la guerre d’influence entre les Saoudiens et l’Iran a été un élément déclencheur d’une décision pensée bien avant.
Reste une inconnue : celle du calendrier et surtout la façon dont cet immense chantier sera mené dans un délai aussi court.
Les Emirats sont une force motrice dans le financement de l’énergie éolienne à l’étranger, mais cette source d’énergie verte présente aussi un vaste potentiel à l’intérieur du pays. L’attention se concentre ainsi sur le potentiel éolien d’endroits tels que les émirats du Nord et les îles telles que Sir Bani Yas. Ces développements technologiques sont particulièrement pertinentes pour les Emirats, et Masdar, le spécialiste de l’énergie renouvelable d’Abou Dhabi, a pris les devants en investissant dans la cartographie du vent du pays et l’étude d’emplacements possibles pour les turbines. L’unité de développement Mubadala de la société a plus de 1 milliard de dollars investis dans des projets d’énergie à travers le monde et est également un acteur clé dans la tentative de l’émirat pour atteindre 7 pour cent la capacité d’énergie renouvelable d’ici 2020. Masdar ainsi est l’un des trois principaux investisseurs dans le premier projet d’énergie éolienne à l’échelle du Moyen-Orient en Jordanie. La centrale éolienne Tafila de 117 mégawatts est prévue d’augmenter la capacité totale de production d’électricité du pays de 3 pour cent. Le projet de cartographie éolienne consiste à identifier les meilleurs emplacements pour les sites de turbines potentiels. Parmi les endroits à première vue favorables figure Sir Bani Yas Island, où Masdar a déjà présenté des plans pour un projet de 30 MW. L’identification des emplacements commercialement viables pour l’énergie éolienne dans les Emirats est plus difficile, déclare Ahmed Al Awadi, le chef de soutien aux entreprises à l’unité de l’énergie propre de Masdar. “Les Emirats du Nord sont montagneuses, et une installation éolienne implique la construction d’infrastructures supplémentaires pour accueillir les véhicules nécessaires pour le transport des turbines.’’ Les pales modernes de grandes éoliennes sont vastes, en effet, les plus grands fabriqués par Siemens sont de plus de 150 mètres, comparable à l’envergure d’un Airbus A380 superjumbo. Mais même en l’absence de grands parcs éoliens, des petites turbines privées opèrent déjà dans le pays, notamment dans la région de Liwa. D’après Siemens, l’un des plus grands joueurs du monde dans le domaine de l’énergie éolienne, le coût de production de l’énergie éolienne aux Etats-Unis a chuté de 43 pour cent depuis 2008, tandis que la puissance générée a bondi de 30 pour cent.
Les Emirats se classent comme le troisième meilleur pays pour les expatriés britanniques selon l’Index sur la qualité e la vie de NatWest International Personal Banking (NatWest IPB). L’Australie et le Canada continuent de tenir les premières places dans l’indice, mais les Emirats Arabes Unis réalisent une impressionnante percée à la troisième place. Pour 75 pour cent des expatriés, les opportunités de carrière sont le principal moteur de leur choix. Dave Isley, chef de la banque NatWest International Personal, déclare : “L’appréciation des communautés expatriées pour la France, l’Espagne et le Portugal est en baisse, la qualité de vie se réduisant considérablement pour les expatriés qui y vivent, et la tendance ouvre la voie aux nouveaux arrivants tels que les Emirats Arabes Unis et le Singapour. Il semble que les expatriés sont prêts à modifier leur mode de vie en échange d’une économie plus forte et de meilleures opportunités d’emploi.” Malgré la popularité croissante des Emirats, les estimations du nombre total de citoyens britanniques vivant à l’étranger ne reprennent pas les Emirats dans le top 10. Selon la Banque mondiale (en 2011), il y a actuellement 4,7 millions d’émigrés britanniques résidant à l’étranger, principalement en Australie, Etats-Unis, Canada et Espagne.
A l’invitation du Conseil National des Médias, une équipe de télévision française se trouvait à Abu Dhabi ces jours-ci afin de mettre envaleur le patrimoine touristique de la ville. Au programme, la mise en perspective de l’hôtel Ritz Carlton Abu Dhabi qui a beaucoup impressionné les techniciens.Remarquable décor naturel pour des images surprenantes qui devraient tourner en boucle tout l’été sur les chaînes du câble et du satellite.
La chaîne de télévision française « Ma Chaîne Sport », spécialisée dans la diffusion de programmes sportifs et de bien être a fait d’Abu Dhabi sa destination privilégiée. Déjà partenaire du Conseil National des Médias à l’occasion du projet « EXPO 2020 », elle récidive cette année avec une initiative originale.Avec le concours de Christophe Ruelle, un coach sportif de très haut niveau, elle a organisé dans les jardins et la plage du Ritz Carlton une série detournages exceptionnels autour de la forme, du bien être et du tourisme. Malgré la chaleur du mois de juin, les techniciens et le personnel de l’hôtel Ritz Carlton ont réalisé des programmes autour du bien être et de la santé dans un cadre touristique exceptionnel offert par la ville d’Abu Dhabi.Pas moins de 13 programmes de 26 minutes ont été tournés pendant les 3 jours de visite de l’équipe de télévision. Une prouesse.
Ces programmes feront l’objet de multiples diffusions à partir de cet été. Nul doute que l’originalité de l’initiative ajoutera de la plus value à l’image d’Abu Dhabi.
C’est le plus grand centre commercial du monde. Le Dubai Mall va faire son entrée en Bourse sur le Dubai Financial Market (DFM). Son actionnaire Emaar Properties a annoncé son intention de placer 25 % du capital de sa division « distribution » en Bourse. Il réfléchissait, jusqu’ici, à une cotation conjointe sur le Nasdaq de Dubai et à la Bourse de Londres. Mais il a obtenu une dérogation, afin de pouvoir placer moins de 55 % de son capital en Bourse et a donc choisi le DFM. Morgan Stanley et JP Morgan vont diriger l’opération. La date n’a pas été précisée, mais l’IPO pourrait intervenir à la rentrée, après le ramadan.
Emaar Properties, coté également sur le DFM, tire plus de la moitié de ses revenus de cette division, qui regroupe des centres commerciaux et des hôtels pour un total de 539.000 mètres carrés, dont le Dubai Mall qui attire chaque année plus de 75 millions de visiteurs. Le groupe profite de la renaissance du marché immobilier de l’émirat, après le krach de 2008.
Avant, New York était la ville des gratte-ciel et des buildings énormes. La Grosse Pomme représentait à elle seule le nouveau monde…
Mais ça, c’était avant ! Aujourd’hui, c’est un pays arabe qui lui a emboîté le pas. Il s’agit bien entendu des Emirats arabes unis, et plus précisément Dubaï, la ville devenue la référence-même de la démesure, du luxe et du tape-à-l’œil.
Dubaï est connue de par le monde pour ses gratte-ciel, les uns plus hauts que les autres, presque jouant au touche-touche avec le firmament. Pourtant, il y a à peine trente ans, la ville n’était qu’un quelconque désert, où les habitants se comptaient au compte-gouttes, et les habitations sur les doigts d’une seule main.
Aujourd’hui, l’émirat de Dubaï, fort de ses 2 millions d’habitants, est devenu une véritable métropole, qui n’a rien à envier à Shanghaï, Tokyo, Chicago ou New York. C’est devenu aussi une destination touristique incontournable, où rien que pour l’année 2013 l’émirat a compté pas moins de 10 millions de touristes. Rien que cela ! Les hôtels les plus luxueux atteignant les 7 étoiles y sont concentrés. Le plus célèbre est sans doute Burdj El Arabe, inauguré en 1999 et haut de 321 mètres. On l’aura compris, Dubaï est une ville de l’extravagance.
Quand on arrive à Dubaï, on est d’abord subjugué par l’aéroport international, le deuxième plus grand au monde, s’étalant sur plusieurs kilomètres et bouillonnant de monde à toute heure du jour ou de la nuit. Une fois dehors, après s’être acclimaté avec la température locale, on est tout de suite frappé par la verdure qui s’y étale tout le long de l’autoroute. Il faut bien dire ce qu’il en est : là-bas, les Emiratis ont réussi le tour de force de «verdir le sable du désert». Un désert certes «bétonné», mais néanmoins fleuri.
On ne peut que constater également que Dubaï, pareillement aux grandes villes du monde, est dotée de toutes les infrastructures à même de garantir à ses habitants ainsi qu’à ses touristes un certain bien-être. Pour l’exemple patent, à partir de l’aéroport on peut se rendre n’importe où grâce au métro qui lui est relié. Le métro de Dubaï a cette particularité d’être bien «pensé», parcourant d’est en ouest l’émirat et desservant absolument tous les principaux points de la ville. Tour à tour souterrain et aérien, le métro de Dubaï, conçu par les Japonais, est le plus long au monde et l’un des plus sophistiqués. Toutefois, dans l’une de ses voitures, celle du fond, on peut lire cette pancarte étonnante : «For ladies» (voiture réservée aux femmes).
Ce n’est que là, à ce détail, qu’on comprend qu’on est bel et bien dans un pays où la religion est prédominante. Il faut reconnaître néanmoins qu’il n’est pas pour autant interdit aux femmes de s’installer dans les autres voitures du métro, loin s’en faut. Elles peuvent s’asseoir où bon leur semble, sauf que pour les plus farouches d’entre elles, celles non désireuses de côtoyer des hommes, un wagon leur est réservé. A ce titre, il est bon de préciser aussi, contrairement à d’autres pays de la région, que le port du voile n’est pas une obligation à Dubaï. Si on trouve beaucoup d’Emiraties portant carrément la burqa, on en voit d’autres se balader avec leur longue «abaya» noire, et les cheveux à l’air.
Quant aux hommes, la majorité se promène en portant l’accoutrement local, c’est-à-dire la djellaba blanche, ainsi que le chèche sur la tête. Là est d’ailleurs, pour beaucoup, le point salutaire des Emiratis : le luxe prépondérant n’est pas parvenu à les éloigner de leur us et coutumes. Ces derniers sont restés, malgré l’opulence, bien ancrés dans la société. Outre les us et coutumes, l’islam est aussi très présent : le muezzin ne rate jamais une occasion de se faire entendre, et ce, même à l’intérieur des centres commerciaux.
C’est une vraie gymnastique qu’entreprend l’émirat en s’ouvrant au tourisme d’excellence tout en restant attaché aux principes de l’islam. Une combine certes délicate, qui se traduit, à titre d’exemple, par une prohibition de l’alcool en dehors des hôtels. Toutefois, du fait que les hôtels foisonnent et se trouvent dans chaque coin de rue, l’alcool, de facto, est disponible partout, vraiment partout. Les bières de toutes les couleurs y sont proposées, et pas seulement pour les touristes : aux bars, espaces lounges et autres pubs (sis à l’intérieur des établissements hôteliers), on peut croiser, aux côtés des étrangers, des «autochtones», avec leur djellaba et leur chèche sur la tête venant prendre un verre en toute quiétude.
Autre point indiquant qu’on est là bel et bien dans un pays musulman, contrairement à partout ailleurs, les soirées dans les boîtes de nuit ne débutent pas à minuit, mais bien plus tôt : aux alentours de 21h. La raison ? Elles doivent prendre fin, au plus tard, à 3h, et non jusqu’au petit matin. «Il ne serait pas de bon goût en effet que des gens sortent des pubs éméchés, voire saouls et croisent sur leur chemin des Emiratis allant effectuer leur prière du sobh à la mosquée», nous expliquera un connaisseur.
Concernant ce genre d’établissements, il y a un point surprenant à relever : les mardis, dans le tout-Dubaï, le champagne est gratuit pour la gent féminine. Pas à dire, Dubaï se veut être un paradis sur terre. Elle ambitionne de devenir la destination au monde où il fait bon vivre, et où les gens oublient leurs tracas quotidiens pour ne se consacrer qu’à la détente et à la distraction. Pour cela, l’émirat n’hésite pas à lancer, tous azimuts, des projets faramineux. En 2010, le building le plus haut au monde, en l’occurrence Burdj El Khalifa, 828 mètres, a été inauguré. Pour l’anecdote, au départ, il était prévu que ce gratte-ciel, devant devenir le symbole de la ville, s’appelle «Burdj Dubaï».
Or, entre-temps, la crise économique a frappé de plein fouet l’émirat qui, par trop de démesure, n’a pas pu faire face au surendettement.
Il sombrait peu à peu dans des dettes colossales et n’a été sauvé que par la grâce des émirats voisins qui, pour sauver leur «vitrine internationale», lui sont venus à la rescousse. Aussi, histoire de renvoyer l’ascenseur, il a été décidé de nommer ce «joyau» du nom du sauveur de Dubaï, le cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, souverain d’Abu Dhabi.
A côté de Burj Khalifa se trouve l’un des centres commerciaux les plus gigantesques au monde : le Dubaï Mall. S’étalant sur 836 000 m2, cet énorme édifice pullule d’enseignes de marque, restaurants, boutiques luxueuses, et même un immense aquarium. La structure est tellement spacieuse que pour la visiter de fond en comble il faut pas moins de 3 jours. A côté, le centre commercial de Bab Ezzouar paraît minuscule, voire lilliputien. Comble de l’opulence, un autre centre commercial propose quant à lui une station de ski artificielle. Une station de ski en plein désert !
C’est cela Dubaï la démesure : station de ski artificielle, îles artificielles en forme de palmiers, et bientôt une séries d’îlots en pleine mer devant former la carte géographique mondiale. Autant de faste peut être perçu par certains de mauvais goût, mais d’autres soulèvent le fait que les Emiratis n’avaient pas le choix : du fait de ne pas avoir un patrimoine conséquent ni un passé chargé, il leur fallait bien se tourner résolument vers la modernité.
Quitte à en faire trop. «Au moins, les Emirats ont eu l’intelligence de comprendre bien assez tôt qu’il ne fallait pas compter éternellement sur le pétrole. Contrairement à nous (Algériens), chez eux les revenus du pétrole ne représentent pas grand-chose à côté du tourisme et de l’immobilier», nous expliqueront des Algériens rencontrés sur place. «Mais en même temps, cela ne s’est pas fait sans conséquences : ils se sont vendus au capitalisme sauvage», nous préciseront d’autres. Côté politique, il faut savoir que les partis n’ont pas droit de cité dans les émirats. Mohammad ben Rached Al-Maktoum, souverain de Dubaï, et vice-Premier ministre des émirats, a son portrait affiché partout.
Cela nous rappelle d’ailleurs la Tunisie de Ben Ali. Mais si les Emiratis s’en accommodent et ne se révoltent pas outre mesure, c’est pour une raison bien simple : ils sont tous incroyablement riches ! Aussi, s’occuper de politique est le cadet de leurs soucis. En revanche, ceux qui sont susceptibles de se révolter et d’exiger de meilleures conditions sont bien sûr les travailleurs.
Ceux ayant des besognes pénibles, comme travailler dans un chantier sous une canicule tapante et être sous-payé. Mais ceux-là, tous sans exception, sont des émigrés, et de facto n’ont le droit ni de constituer un syndicat, ni de faire grève, ni de se révolter. Ce sont pour la plupart des Iindiens, des Pakistanais et des philippins qui, en plus d’être sous-payés, sont surexploités.
Les autorités ont beau affirmer que ces émigrés ont choisi de travailler à Dubaï de leur propre chef, et que de toutes les façons malgré la pénibilité ils vivent dans de meilleures conditions que dans leur pays d’origine. Soit…, mais cela reste proprement scandaleux qu’au XXIe siècle des gens continuent à se faire exploiter de la sorte, pour que d’autres «se prélassent et se la coulent douce». C’est cela le point noir de Dubaï, un point dont il faut vaille que vaille y remédier !