L’ortie en randonnée
On choisissait des plantes qui osent se dresser contre les risques de gelées matinales: l’asperge, diurétique, l’ail des ours rivalisant d’odeur avec nos gousses préférées, la cardamine et le tendre pissenlit, qui regorgent de
vitamine C. Mais c’est l’ortie (Urtica dioica) qui tenait le haut du pavé, grâce à ses multiples vertus médicinales et à la richesse de ses apports nutritionnels. Ses minuscules ampoules de silice, remplies d’acides organiques et d’histamine, qui se brisent au moindre frôlement nous laissant son empreinte brûlante, veillent à ne pas laisser s’échapper ses vitamines, protéines, acides aminés et autres sels minéraux.
D’ailleurs, on entend encore dire que ceux qui ont survécu à l’enfer des camps le doivent à leur consommation d’ortie. Aimant les terres riches, l’ortie contribue aussi à les enrichir par le grand nombre de micro-organismes qu’elle entretient. Son environnement est un écosystème en soi: si vous en mettez quelques brins dans un seau d’eau, des bactéries et autres micro-organismes s’y développent rapidement. Vous obtenez ainsi un purin d’orties, aux propriétés stimulantes, antifongiques et répulsives pour les insectes, tout en fertilisant le sol. On se rappelle encore la polémique qu’avait suscitée l’interdiction de préparer et de vendre ce produit traditionnel. Ceci n’est plus qu’un souvenir, l’arrêté du 18 avril 2011 ayant heureusement réhabilité cette préparation dans le plan Écophyto 2018 issu du Grenelle de l’environnement.
Des feuilles pleines de ressources
Certes, cette «mauvaise herbe» est une excellente médicinale: ses feuilles ont (…) Lire la suite…