Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI)

Avec un rendement supérieur à 5 % en 2014, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) affichent encore une santé insolente. Pour les professionnels, l’état de grâce devrait encore durer. Les SCPI sont en grande forme. Elles séduisent de plus en plus d’épargnants, ont enregistré une collecte historique de 3,5 milliards d’euros en 2014 et affichent des performances à faire pâlir de nombreux autres placements.

L’an dernier, celles qui sont investies dans l’immobilier d’entreprise – les plus importantes – ont en effet servi un rendement moyen de 5,08 % (net de frais de gestion mais brut d’impôts et de prélèvements sociaux), et le prix des parts a augmenté de 0,54 %, soit une performance totale supérieure à 5,5 %. Qui dit mieux ?

Pour les épargnants qui souhaitent miser sur l’immobilier, c’est donc une carte à jouer. Les SCPI permettent, en effet, pour quelques centaines ou milliers d’euros, d’investir dans un patrimoine de qualité, géré par des professionnels et reposant sur plusieurs immeubles et de nombreux locataires.

Transparentes fiscalement, elles souffrent toutefois d’un mode d’imposition repoussoir pour les plus gros contribuables, qui doivent ajouter les « loyers » à l’ensemble de leurs revenus. Mais plusieurs techniques permettent de contourner cette difficulté (voir la suite du dossier).

Comment s’explique ce succès récent pour un placement qui fêtera bientôt ses 50 ans ? « Les épargnants restent attachés à l’immobilier.La baisse des taux d’intérêt qui frappe la plupart des placements les place aussi dans une situation avantageuse », observe Guy Marty, président de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière. Et pour cause : alors que la prime de risque (surcroît de rendement par rapport à l’OAT à 10 ans) sur ce placement s’élève historiquement autour de 200 points de base (2 %), elle atteint aujourd’hui près de 400 points de base. Mieux, la prise de risque est réduite. « Le risque est relativement limité, alors que la visibilité sur les revenus futurs est bonne », juge Christophe Descohand, directeur du développement à La Française Gestion Privée.

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