Les étrangers interdits d’hôpitaux le matin au Koweït
L’interdiction aux étrangers de se faire soigner les matinées dans les hôpitaux koweïtiens a été défendue mardi par le gouvernement arguant qu’il s’agit là d’une mesure destinée à résoudre le problème de « congestion » dans les établissements publics.
Cette mesure « est destinée à réduire la congestion dans les cliniques », indique un communiqué officiel, ajoutant que le ministère de la Santé continuera à « assurer les meilleurs soins de santé aux citoyens et aux étrangers ».
Le ministre koweitien de la Santé, Mohammad al-Haifi, avait ordonné en mai que les consultations externes de l’hôpital public de Jahra soient réservées uniquement aux Koweïtiens pendant les heures de la matinée à partir du 1er juin.
Les étrangers peuvent se faire soigner l’après-midi.
Le nouveau système doit être testé pendant six mois à Jahra avant d’être généralisé aux autres établissements publics.
La décision de M. Haifi est conséquente aux nombreuses plaintes de Koweïtiens, faites au Parlement, qui affirment avoir été obligés d’attendre de longues heures avant d’être soignés dans les hôpitaux publics en raison d’une forte affluence d’étrangers.
Le pays compte 1,2 million de Koweïtiens et accueille 2,6 millions d’étrangers venant en majorité d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh, des Philippines, mais aussi d’Egypte, de Syrie et d’autres pays.
Dénoncée par des militants koweïtiens qui parlent de « ségrégation raciale », cette mesure annoncée à la mi-mai est appliquée depuis dimanche à l’hôpital de Jahra, à l’ouest de la capitale de ce riche pays pétrolier du Golfe.
Le Koweït assure la gratuité des soins médicaux pour ses citoyens, maisles fais payer aux étrangers à hauteur de 175 dollars par an.
APS