Les conséquences de la surpêche
Ce film d’animation de 4 minutes explique la problématique de la surpêche aux quatre coins du monde et propose des pistes de solution. La surpêche est la pêche excessive (légale ou illégale) ou pêche destructive de la ressource pratiquée par l’homme sur certains poissons, crustacés ou mollusques. C’est une tendance observée dans presque toutes les pêcheries de la planète, qui préoccupe la FAO et l’ONU car menaçant la sécurité alimentaire et les équilibres écologiques marins. Le concept de pêche durable désigne les modes de pêche visant à ne pas surexploiter la ressource ; certains auteurs, face au constat que la libre concurrence et les subventions ont aggravé la surpêche, plaident également pour une « altermondialisation halieutique ».
Les eaux du triangle du Corail, autour de l’Indonésie, de la Thaïlande et des îles Salomon sont gravement menacées par la pêche intensive. L’augmentation de la consommation mondiale a conduit à un appauvrissement dramatique des fonds marins. Pour attraper les spécimens les plus rares des profondeurs, certains plongeurs ont parfois recours à des produits chimiques destructeurs et des explosifs. Les tortues et les thons comptent parmi les premières victimes de ces méthodes agressives. Désireux de s’attaquer à cette activité illégale, le gouvernement indonésien a constitué une patrouille chargée d’intervenir auprès des bateaux clandestins.
Depuis des dizaines d’années, une armada de bateaux sillonne sans interruption les mers du globe. La pêche toujours plus intensive des poissons nuit à la biodiversité. Selon les spécialistes, cette surpêche se pratique sur 90 % de la Méditerranée, tandis que 40 % des espèces de poissons du nord-est de l’Atlantique sont menacées. Les systèmes de quotas ou les subventions accordées par l’Union européenne (UE) contribuent à cette situation, comme le concède Maria Damanaki. Cette commissaire aux Affaires maritimes et à la Pêche a récemment mis sur pied une réforme contre cette surexploitation des ressources. Mais les mesures de l’UE suffiront-elles, quand une grande partie du poisson consommé en Europe vient d’Asie ou d’Afrique ? Les ONG dénoncent les conditions déplorables qui règnent dans l’aquaculture des pays en voie de développement. Sur la côte ouest de l’Afrique, la pêche illégale fait rage, privant les petits exploitants de leurs moyens de subsistance, tandis que de nombreuses entreprises imposent à leurs employés des conditions de quasi-esclavage. De la mer à l’assiette, cette enquête dévoile la face sombre de cette industrie et met en évidence la chaîne de responsabilités économiques et politiques à l’origine de ce désastre.