Le yéti au Népal
Des photos d’empreintes supposées de l’abominable homme des neiges ont été postées mardi sur Twitter par l’armée indienne. L’armée népalaise a balayé les affirmations de l’armée indienne selon lesquelles ses soldats ont découvert les traces du yéti dans l’Himalaya, déclarant qu’il s’agissait plus vraisemblablement de celles d’un ours.
L’armée indienne avait posté lundi les photos «des empreintes du yéti», déclenchant hilarité et scepticisme sur les réseaux sociaux. Le porte-parole de l’armée népalaise Bigyan Dev Pandey a déclaré que des officiers de liaison népalais s’étaient rendus sur place mais qu’à leur arrivée, les empreintes laissées dans la neige avaient disparu.
Mais les habitants ont raconté aux officiers qu’il s’agissait vraisemblablement de traces de plantigrades, et expliqué qu’il y avait souvent dans la région des empreintes étranges. «Selon les habitants et les porteurs, de telles traces inhabituelles apparaissent fréquemment dans la zone et sont le fait d’ours sauvages», a-t-il dit à l’AFP.
La piste d’un ours privilégiée
Cette hypothèse va dans le sens de commentaires de spécialistes de la faune sauvage qui ont estimé que les Indiens avaient en fait vu des traces de pas de plantigrades élargies par le soleil et le vent.
Sur les photos de l’armée indienne, on pouvait voir des traces de pas mesurant quasiment un mètre de long. «Pour la première fois, une expédition en haute montagne de l’armée indienne a localisé les mystérieuses empreintes de la bête mythique « yéti »», avaient tweeté les forces armées du géant d’Asie du Sud.
«L’insaisissable Homme des neiges n’avait été vu auparavant que dans le parc national de Makalu-Barun», ajoutaient-elles, en référence aux fameuses empreintes retrouvées par l’explorateur britannique Eric Shipton en 1951 sur un glacier du mont Everest.
D’après de vieilles légendes népalaise et tibétaine, le «yéti» – l’abominable homme des neiges – est une créature simiesque, géante et féroce, qui hante les pentes de l’Himalaya. Son existence n’a encore jamais été prouvée scientifiquement. De nombreux échantillons (os, poils, peau, excréments) trouvés dans les montagnes himalayennes sont attribués au légendaire Yéti par le folklore local. Ils ont bien sûr déjà été analysés avec un peu de rigueur scientifique, et une étude avait notamment conclu en 2014 que le «Yéti» n’était qu’une espèce inconnue d’ursidé, peut-être un hybride proche de l’ours polaire. Une équipe internationale de chercheurs a creusé la question, en analysant l’ADN mitochondrial des spécimens de «Yéti». La conclusion est sans appel : il s’agit simplement d’ours du plateau tibétain et des régions environnantes, qui y vivent toujours aujourd’hui, comme l’ours Isabelle.
Source: liberation