Le secteur de l’aviation aux Emirats arabes unis
L’année 2012 restera marquée dans l’histoire de l’industrie de l’aviation des Emirats Arabes Unis par un certain nombre de développements, en premier lieu par les acquisitions d’Etihad Airways dans un certain nombre de compagnies aériennes.
Endéans neuf ans à peine, Etihad est devenue rentable, une première dans l’histoire de l’aviation. La compagnie exploite actuellement une flotte de 67 avions, desservant 86 destinations pour plus de 10 millions de passagers et avec plus de 10.000 employés.
Le porte-drapeau des Emirats Arabes Unis a pris une participation de 40 pour cent dans Air Seychelles, quelques mois après l’acquisition de 29 pour cent dans le capital d’airberlin pour seulement 105 millions de dollars en décembre 2011, suivie d’une prise de participation de 10 pour cent dans Virgin Australia et de 3% dans Aer Lingus.
“Aujourd’hui, nous avons en partage de codes un total de 41 partenariats, portant notre réseau de destinations à 327 grandes villes, plus que toute autre compagnie aérienne du Moyen-Orient,” affirme James Hogan, Président et CEO d’Etihad Airways. “Nos participations ne visent pas le contrôle, mais cimentent des partenariats dans un environnement mondial compétitif.’’ «En 2012, ces partenariats devraient représenter environ 20 pour cent de nos revenus totaux. »
Emirates Airlines, le plus grand transporteur de passagers internationaux, continue aussi à produire de bons résultats. Bien que le bénéfice net de la compagnie pour l’exercice clos le 31 mars a baissé de 72,1 pour cent à Dh1.5 milliards ($ 409 millions), une diminution en raison des prix élevés du pétrole, la compagnie aérienne garde des perspectives très positives pour l’ensemble de l’année.
Emirates a attiré 34 millions de passagers, un retour en force pour la compagnie aérienne basée à Dubaï et soulignant sa capacité de résistance, soutenue par l’attrait de son hub de Dubaï comme une destination d’affaires et de loisirs.
“Emirates reste concentrée sur sa croissance et son expansion mondiale, malgré les taux de change instables et la persistance des prix élevés du carburant qui représentaient 39 pour cent de nos dépenses, en baisse de 2 points de pourcentage par rapport à l’année dernière,’’ affirme Cheikh Ahmad Bin Saeed Al Maktoum, Président et CEO d’Emirates Airline and Group. “L’instabilité sur le marché au cours des six derniers mois a mis Emirates à l’épreuve, et une fois encore, nous avons relevé le défi, nos résultats parlent d’eux-mêmes.”
Emirates s’est développée rapidement en 2012, avec le lancement de 15 nouvelles destinations, dont Rio de Janeiro et Buenos Aires le 3 janvier 2012, et ensuite Dublin, Dallas Fort Worth, Seattle, Lusaka, Harare, Hô-Chi-Minh-Ville, Barcelone, Lisbonne, Erbil, Washington DC, Adelaide, Lyon et Phuket.
“L’industrie du transport aérien est toujours confrontée à de nombreux défis et le prix du carburant continuera d’être un problème majeur,” déclare un porte-parole d’Emirates.
En 2012, Emirates a également renforcé ses liens avec Down Under. Le 6 septembre, Emirates et le transporteur australien Qantas annonçaient un partenariat grâce auquel Qantas déplacera son hub pour les vols européens de Singapour à Dubaï et entrera dans une relation commerciale importante avec Emirates.
Sur le plan marketing, la compagnie aérienne a également lancé une nouvelle campagne se concentrant davantage sur les gens et les cultures et reflétant les liens créés par la compagnie entre les différentes cultures et sociétés.
L’ouverture du Hall A à l’aéroport international de Dubaï permettra aussi d’accroître la capacité d’accueil à 75 millions de passagers, contre 60 millions auparavant, dépassant ainsi Hong Kong pour devenir le troisième plus grand hub de l’aviation, après Londres Heathrow et Paris Charles de Gaulle.
FlyDubai, la compagnie low-cost de Dubaï, étend d’autre part son réseau pour connecter davantage de villes à Dubaï, et Air Arabia, un leader régional, continuent la croissance et la rentabilité. Flydubai exploite actuellement une flotte de 23 tout nouveau Boeing 737-800 NG et accumule 51 destinations, tandis qu’Air Arabia a ajouté plus de 10 nouvelles routes à son réseau cette année, portant le total du réseau à 81.
«Depuis le début de l’année 2012, Air Arabia a continué de se concentrer sur sa stratégie d’expansion, démontrant l’attrait de ses services, » affirme Adel Ali, CEO d’Air Arabia.
«En tant que compagnie leader du modèle low-cost dans la région, l’expansion de la flotte est l’une des principales priorités. Cette année, elle a prise livraison de six nouveaux avions auprès d’Airbus, portant le parc total à 32 appareils. Cela permet à la compagnie de combiner un excellent rapport qualité prix avec l’excellence opérationnelle,» déclare Ali.
Le secteur de l’aviation contribue pour environ 22 milliards de dollars, soit 28 pour cent, à la formation du produit intérieur brut (PIB) de Dubaï, alors qu’il représente environ 15 pour cent du PIB des Emirats Arabes Unis, selon Oxford Business Group.
“L’aviation est un élément clé de la prospérité de la région du Golfe. Dans les Emirats Arabes Unis, par exemple, une étude réalisée par Oxford Economics a récemment conclu que l’aviation représente environ 15 pour cent du PIB et 14 pour cent de l’emploi total,’’ rappelle Tony Tyler, directeur général et CEO de l’IATA selon Gulf News.