Le programme spatial des Émirats Arabes Unis

Le programme spatial des E.A.U pourrait inspirer l’innovation et stimuler une plus grande diversification de l’économie du pays.

Une mission sur Mars pourrait promouvoir des découvertes capitales dans le développement de nouvelles technologies, qui pourraient être brevetées et vendues à des agences spatiales étrangères.

Cela pourrait également inspirer des milliers d’Emiratis à démarrer une carrière dans l’industrie spatiale, ouvrant la porte à de nouveaux organismes de recherche et des cours universitaires en ingénierie aérospatiale.

Robert Zubrin, Président de Mars Society, a déclaré que le gouvernement encourageait les Emiratis à “devenir un pionnier et un explorateur de nouveaux mondes”.

“Au-delà de ce défi, vous réunirez des millions de jeunes scientifiques et ingénieurs,” a t-il affirmé.

Bien que seulement une minorité finira par participer au programme spatial, des possibilités pour faire toutes autres sortes de choses existent.

“Ils contribueront à l’industrie énergétique, ils participeront à la recherche médicale et ils deviendront des entrepreneurs technologiques. Cela pourrait conduire à l’élaboration d’une Silicon Valley dans les E.A.U.

“La génération d’hommes et de femmes de 40 ans qui a participé à l’industrie informatique aux États-Unis dans les années 1990 était les enfants de 10 – 12 ans qui, dans les années 1960, ont été passionnés par la science grâce à notre programme Apollo.”

Le Dr Zubrin a expliqué qu’il était non seulement souhaitable, mais indispensable pour les E.A.U de poursuivre l’innovation technologique.

“La richesse pétrolière est bien belle, mais en fin de compte, si elle veut réussir au long terme, la richesse d’une nation doit provenir du développement de son talent.”

Les E.A.U ont investi 20 milliards de Dirhams E.A.U dans les technologies spatiales, à travers l’Institut Emirati pour les Sciences Avancées et les Hautes Technologies à Dubaï, le satellite Al Yah et le satellite de télécommunications Al Thuraya à Abu Dhabi.

Strata, filiale de Mubadala Aerospace à Abu Dhabi, fournit des pièces pour les groupes mondiaux Boeing et Airbus.

Abdul Ismail, Directeur général de l’agence de conseil Interplanetary Expeditions, a déclaré que les éléments clés étaient là.

«La technologie de l’engin spatial est une suite logique des technologies liées à l’aviation,” a-t-il dit. “Ils vont tout simplement imiter ce qu’ils ont réussi avec succès pour leurs éléments de l’aviation, et introduire de nouvelles technologies liées à l’espace. Avec les technologies spatiales, vous ferez des découvertes capitales, qui vous donneront accès à une nouvelle propriété intellectuelle “.

Lorsque le programme spatial du Canada a été lancé, une entreprise appelée Spar Aerospace a développé un bras robotisé capable d’étendre l’antenne d’un satellite de télécommunications.

La technologie a été brevetée et a depuis été mise à niveau pour intervenir comme un élément clé sur la navette de la NASA, ainsi que sur la Station Spatiale Internationale, le tout pour un bénéfice de milliards de dollars en faveur de l’économie canadienne. De plus, une version modifiée du bras est utilisée dans le cadre de la neuro-chirurgie.

L’ancien commandant Chris Hadfield, astronaute canadien en visite aux E.A.U la semaine dernière, a déclaré qu’il y avait encore beaucoup de place pour l’innovation.

“Chacune de ces pièces de matériel actuellement utilisées est nouvelle et pourrait être améliorée”, a-t-il expliqué. « Il n’existe pas de chaine de montage pour les véhicules destinés à aller sur Mars. » S’il s’agissait de l’industrie automobile, nous en serions au stade de 1904.

“Quand il s’agit de parler de lancer un satellite en orbite autour de la Terre, tout va très bien. Mais aller sur Mars ? Nous sommes très en retard sur ce projet. La personne qui débarquera avec les plans de conception contrôlera toute l’industrie. Il est inévitable que les E.A.U participent à ce processus et mettent au point un outil que le reste du monde pourra utiliser. »

Source: The National