Le poisson va t’il disparaître ?
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié hier un inquiétant rapport quant à la consommation de poisson de la planète, qui a atteint un record en 2010. Les experts se disent préoccupés face à l’urgence d’une reconstitution des réserves halieutiques.
En 2010, la place du poisson dans l’alimentation mondiale a atteint une moyenne record de près de 17 kilogrammes par habitant. Selon le rapport de la FAO, cité par Sciences et Avenir, le poisson assurait l’année dernière 15% des besoins moyens en protéines animales de plus de 3 milliards de personnes. Une augmentation qui « s’explique principalement par le développement de l’aquaculture qui est appelée à dépasser les pêches de capture comme source de nourriture », notent les experts.
Parallèlement, l’organisation souligne « qu’aucune amélioration n’a été observée dans la situation des stocks halieutiques mondiaux », la part de ces ressources surexploitées, épuisées ou en phase de reconstitution étant passée à 32% en 2010. La FAO se dit extrêmement préoccupée par cette situation, et appelle à une restauration « d’urgence » des stocks halieutiques. Les auteurs du rapport prônent une « intensification des efforts visant à resserrer les contrôles dans le secteur », et notamment des mesures visant à lutter contre le commerce des poissons pêchés de façon illégale.
L’organisation des Nations Unies propose par ailleurs la création d’un registre mondial des bateaux de pêche, attribuant à chacun d’entre eux, et ce à vie, un « numéro d’identification unique ». Une mesure qui permettrait de faciliter la lutte de la police maritime contre la pêche illégale.
Toutefois, souligne la FAO, pêche et aquaculture font à ce jour vivre 540 millions de personnes, soit 8% de la population mondiale. « La planète n’a jamais consommé autant de poisson et le secteur assure, de façon directe et indirecte, un nombre d’emplois sans précédent », notent les experts. Ils préconisent alors « une gestion durable des ressource