Le pétrole de Libye en 2014
Les prix du pétrole étaient presque stables lundi en cours d’échanges européens, après deux semaines de forte baisse en raison de la perspective d’un retour de l’offre libyenne et de l’apaisement des inquiétudes liées aux exportations pétrolières irakiennes.
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 110,66 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de vendredi. Vers 08H30 GMT, le Brent est tombé à 110,40 dollars, son niveau le plus faible depuis le 12 juin.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 15 cents, à 103,91 dollars, par rapport à la clôture de jeudi. Les échanges aux États-Unis se sont limités aux seuls échanges électroniques vendredi, le marché étant resté fermé en raison d’un jour férié.
Le Brent commence la nouvelle semaine presque inchangé après avoir perdu 2,3% la semaine dernière, sa plus forte chute hebdomadaire depuis début janvier, indiquaient les économistes de Commerzbank.
La Libye, où les opérations ont repris aux deux plus gros terminaux pétroliers du pays (Ras Lanouf et al-Sedra, d’une capacité conjointe de 500.000 barils), est la principale raison de cette baisse, rappelaient-ils.
La semaine dernière, les autorités libyennes et les rebelles autonomistes de l’Est ont annoncé la fin de la crise pétrolière qui paralysait le secteur pétrolier du pays depuis un an.
La Compagnie nationale de pétrole (NOC) a levé la clause de force majeure sur les acheminements de brut en partance de ces deux ports. Les premiers chargements peuvent donc être attendus dans les prochains jours, signalaient les experts de Commerzbank.
Les perturbations qui affectaient le secteur pétrolier libyen depuis un an ont provoqué une forte chute de la production du pays, par moment réduite à moins de 200.000 b/j, contre environ 1,5 million de b/j en temps normal.
Le Brent a maintenant perdu la quasi-totalité de ses gains réalisés à cause de la crise en Irak, qui a éclaté le 9 juin dernier.
Après l’offensive fulgurante des insurgés sunnites en Irak, les cours du brut avaient flambé, grimpant mi-juin à leur niveau le plus élevé depuis neuf mois (à 115,71 dollars pour le Brent et 107,73 dollars pour le WTI).
Ils se sont ensuite rapidement repliés en l’absence de perturbation majeure de l’offre pétrolière irakienne – les combats étant circonscrits au Nord et à l’Ouest du pays tandis que les opérations pétrolières sont majoritairement situées au Sud.
Source: Romandie