Le paradis des requins, Palau
Tant redoutés par l’Homme, les requins, dont de nombreuses espèces sont menacées d’extinction, sont dans plusieurs pays et notamment à Palau, un petit archipel du Pacifique, officiellement protégés. Là-bas, d’importants efforts sont mis en oeuvre pour protéger les squales.
En septembre 2009, l’archipel de vingt-six îles situé dans le Pacifique nord a créé le tout premier sanctuaire mondial des requins. Quelque 630.000 kilomètres, où vivent près de cent-trente espèces différentes, sont ainsi interdits à la pêche. Dermot Keane, un Irlandais arrivé à Palau en 1995, est à l’origine de cette initiative, lui qui consacre sa vie à la protection des squales.
De nombreux pêcheurs pratiquaient dans les eaux de Palau, comme dans tous les lieux où vivent des requins, le shark finning. Cette pratique consiste à pêcher les requins pour prélever leurs ailerons, puis les rejeter à la mer où ils sont alors incapables de nager. Privés de leur ailerons, ils coulent, et meurent. L’aileron coupé sert de base à une soupe très prisée en Asie. « La première fois que je suis venu à Palau, il y avait 50 ou 60 bateaux dans la zone, avec des ailerons qui pendaient à leur gréement », raconte Dermot Keane. Selon l’association écologique Pew, ce quelque 73 millions de requins qui sont ainsi tués chaque année.
Menacés de disparition à l’échelle mondiale, les requins sont essentiels dans la chaîne alimentaire, qui se trouve déséquilibrée face à l’inquiétante diminution de leur population. Dermot Keane s’est définitivement installé à Palau en 1997, pour se consacrer à la protection des squales, en commençant par sensibiliser la population locale à ce massacre. « C’était vraiment des images sanguinolantes que je montrais pour expliquer aux gens ce qui se passait », explique-t-il. Peu à peu, M. Keane a combattu les réticences, pour faire de Palau l’un des pays les plus impliqués dans la protection des squales. Aujourd’hui, et bien que l’archipel dispose de peu de moyens pour surveiller sa zone maritime, l… lire la suite de l’article sur Maxisciences