Le marché de l’immobilier au Brésil
A l’approche de la Coupe du monde de foot les prix montent en flèche. Les acteurs du marché sont optimistes et annoncent des prix à la baisse alors que le prix au mètre carré explose dans les grandes villes. Au Brésil, les prix de l’immobilier atteignent des sommets depuis le début du boom en 2008. Certains estiment qu’il reste de la marge, tandis que d’autres craignent une bulle sur le point d’exploser dans ce pays continent de 200 millions d’habitants. A Sao Paulo, acheter un appartement de 25 m² à deux pas du bureau coûte la coquette somme de 500 000 dollars, un prix que certains sont prêts à payer pour éviter les embouteillages.
Une stabilisation annoncée
Certains se montrent tout de même optimistes comme Eduardo Lima, directeur de NPI, une entreprise qui vend des immeubles » la demande continue à être très forte et, par conséquent, les prix des logements également », affirme-t-il. Alexandre Lafer est lui aussi optimiste. Créée en 2009 son entreprise de construction Vitacon est spécialisée dans les petits appartements et les immeubles avec partage de services de laverie, des gymnases et des cafés, et même des voitures et des vélos à partager. « Nous avons connu une croissance annuelle de 40 %. Nous assistons maintenant à une stabilisation, explique-t-il. De bonnes années se profilent encore, peut-être pas aussi bonnes que les précédentes, mais avec une croissance à deux chiffres ».
Au Brésil, il n’y a pas de bulle immobilière », assure Claudio Bernardes, président du syndicat de vente et de location d’immeubles de Sao Paulo.
80 % des crédits hypothécaires dans le pays viennent de la banque publique Caixa Federal, et la majorité servent à acheter un premier logement, car « personne ne spécule, les Brésiliens achètent et paient » insiste-t-il. De plus, en 2003 les banques brésiliennes ont concédé des crédits immobiliers d’un total de 960 millions de dollars au taux de change actuel. Dix ans plus tard, le montant de ces crédits est de 47,4 milliards de dollars, selon la Banque centrale. Ces crédits ne représentent que 8 % du PIB brésilien, le chômage y est très bas et le marche peut encore accueillir « beaucoup de monde » selon Claudio Bernardes.
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