L’avenir de l’Internet se jouait à Dubaï

Il y a quelques années se sont réunis à Dubaï les 193 pays membres de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour quinze jours de négociations à haut risque. Il s’agissait de réviser le « Règlement des télécommunications internationales », un traité vieux de vingt-cinq ans, qui régit les télécommunications entre Etats.

S’il pose comme principe l’interconnexion des réseaux nationaux entre eux ou le droit absolu à la transmission pour les signaux de détresse, il ne mentionne pas l’Internet. Et pour cause, en 1988, quand il a été adopté, ce réseau était encore balbutiant.

La modernisation du traité, voulue par l’UIT, qui dépend des Nations unies, est un vaste chantier. Mais il y a deux enjeux principaux. Certains pays veulent remettre en cause la gouvernance de l’Internet. D’autres ont espéré que soient redéfinies les conditions du partage de la valeur sur ce réseau.

Même si des pays (la Syrie encore il y a quelques jours) coupent Internet ou le censurent, la Toile reste un espace très peu contrôlé. Les structures qui la supervisent s’assurent surtout de son bon fonctionnement. Il y a l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), une société de droit californien gérant les noms de domaine, l’Internet Society, une association fondée par des pionniers de l’Internet, jouant le rôle d’autorité morale, et l’IETF (l’Internet Engineering Task Force), des ingénieurs veillant à sa bonne marche technique.

PROXIMITÉ CONTESTÉE

Ces instances ont vu le jour quand Internet était utilisé…

Lire la suite sur LeMonde.fr…