L’Arabie Saoudite va créer une place financière dédiée aux petites et moyennes entreprises
La chute des cours du pétrole contraint l’Arabie Saoudite à diversifier son économie. Riyad a annoncé la création d’une place financière dédiée aux petites et moyennes entreprises. La Bourse saoudienne a annoncé un projet de création l’an prochain d’un marché dédié aux petites et moyennes entreprises (PME) afin d’encourager l’émergence de ce type de sociétés dans une économie en cours de restructuration.
Dans un communiqué publié lundi 18 avril, la Bourse Tadawul indique que « cette initiative intervient en raison de l’importance du secteur (des PME) pour l’économie nationale et son développement ». Le projet porte sur l’établissement « au début de 2017 d’un marché boursier ciblant les petites et moyennes entreprises », précise le communiqué.
La Bourse saoudienne, la plus grande du monde arabe, a été ouverte l’an dernier à l’investissement direct des opérateurs étrangers. Les banques, les maisons de courtage, les fonds d’investissement ou les compagnies d’assurance ont été ainsi autorisés, sous conditions, à opérer sur des actions cotées à la Bourse saoudienne.
Déficit de 87 milliards de dollars en 2016
La chute de 60% des prix du pétrole depuis mi-2014 a conduit l’Arabie saoudite, le plus grand exportateur de brut dans le monde, à intensifier ses efforts pour réduire sa dépendance vis-à-vis des recettes pétrolières.
La promotion des PME s’inscrit dans le cadre d’un ambitieux plan de restructuration de l’économie saoudienne, dont les grandes lignes devraient être rendues publiques lundi prochain, selon la presse locale.
Confronté à un déficit de 87 milliards de dollars (76,8 milliards d’euros) prévu cette année, le gouvernement a augmenté en décembre les prix à la pompe des carburants jusqu’à 80%, et réduit les subventions pour l’électricité, l’eau et d’autres services publics. Le royaume a également retardé la réalisation de certains projets et envisagé des mesures prévoyant notamment des privatisations et l’imposition de taxes.
Source: La Tribune