L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, juge le marché pétrolier «dans la meilleure situation possible» et ne voit pas de raison d’abaisser le plafond de production de l’OPEP, a déclaré lundi le ministre saoudien du Pétrole Ali Al-Nouaïmi. «Le marché est dans la meilleure situation possible. La demande est excellente, la croissance économique s’améliore», a déclaré à des journalistes M. Nouaïmi à son arrivée à Vienne pour la 164e réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) mercredi.
«Pourquoi voulez-vous que l’Arabie saoudite abaisse quoi que ce soit?», a-t-il demandé, en réponse aux journalistes qui l’interrogeaient sur la possibilité de réduire le plafond collectif de production du cartel, fixé à 30 millions de barils par jour (mbj) depuis décembre 2011.
La possible augmentation des exportations iraniennes de brut n’est pas une raison nécessaire pour baisser le plafond puisque «la demande est là», a-t-il ajouté.
L’Iran et les grandes puissances ont conclu le 24 novembre à Genève un accord temporaire sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, qui a permis la suspension de sanctions, mais pas celles sur les exportations pétrolières du pays.
À court terme, les exportations iraniennes pourraient légèrement augmenter vers l’Asie, en raison de la levée de l’interdiction d’assurer les livraisons iraniennes pour les assureurs européens, estiment les experts.
À moyen terme, si l’ensemble des sanctions était levé, l’Iran pourrait fournir rapidement un million de barils par jour supplémentaires, selon des estimations d’analystes.
Les sanctions ont fait chuter les exportations iraniennes de brut de 2,5 mbj en 2011 à 1,1 mbj pendant les neuf premiers mois de l’année 2013, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
M. Nouaïmi a également estimé que le prix du brut était actuellement «idéal». «Le prix est décidé par le marché. Nous sommes satisfaits quel que soit (le prix) que le marché détermine», a-t-il ajouté.
L’OPEP prévoit que la demande mondiale de brut progresse légèrement l’année prochaine, pour s’établir à 90,82 mbj, contre 89,78 mbj en 2013.
Mais la demande pour son brut devrait diminuer d’un peu plus de 300 000 barils, estime le cartel.
Plus pessimiste, l’AIE envisage une demande en baisse de 900 000 barils par jour pour le pétrole de l’OPEP en 2014 par rapport à 2013.
Le cartel fondé en 1960, qui compte actuellement douze États du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique latine, pompe environ un tiers de la production mondiale de brut.
Source: Lapresse.ca