L’Arabie saoudite n’aura pas les îles de Tiran et Sanafir
Le tribunal administratif égyptien a ordonné mardi l’annulation de l’accord signé en avril dernier entre Le Caire et Riyad sur la démarcation de leur frontière maritime, selon lequel les îles de Tiran et Sanafir, situées en mer Rouge, se trouvent au sein des eaux territoriales saoudiennes.
Le tribunal a déclaré que l’abandon de tous les droits de ces deux îles à l’Arabie saoudite était nul et non avenu. L’accord aurait dû être présenté à la Chambre des représentants pour être débattu et ratifié.
« Cet accord a violé l’accord de démarcation de 1906 et ne peut être soumis au Parlement pour approbation selon la Constitution », a ajouté le tribunal. Le 12 avril, le gouvernement égyptien avait annoncé qu’une équipe conjointe égypto-saoudienne sur la frontière maritime technique avait conclu que les îles de Tiran et Sanafir se trouvaient au sein des eaux territoriales saoudiennes.
L’accord portant sur ces deux îles, situées à l’entrée sud du Golfe d’Aqaba, dans le nord de la mer Rouge, avait provoqué un tollé immédiat en Egypte, avec des centaines de personnes descendant dans la rue pour protester contre la « vente des îles ».
Les îles étaient à l’origine saoudiennes et avaient été « prêtées » à l’Egypte en 1950, avait déclaré le cabinet égyptien. En se basant sur l’histoire et sur des documents historiques, les deux îles, actuellement administrées par l’Egypte, devrait retourner sous le giron de l’Arabie saoudite, avait ajouté le cabinet.
Les deux îles sont d’une grande importance stratégique dans la zone, car elles forment la section la plus étroite du détroit de Tiran, qui est un passage maritime important vers les ports d’Aqaba en Jordanie et d’Eilat en Israël. Ces îles sont actuellement uniquement occupées par du personnel militaire égyptien ainsi que par une force et des observateurs multinationaux.