La consommation au Maroc en 2013
La demande intérieure est appelée à gagner du terrain en 2013 face à une demande externe qui ferait profil bas. La raison : le marasme qui continue de sévir dans la zone euro, principal client du Royaume. De fait, la demande intérieure sera en hausse de 5,4% au lieu de 3,1% en 2012.Au moment où la demande en produits et services marocains émanant de l’étranger tarde à donner des signes de reprise, notamment à cause du marasme prolongé dans les pays de la zone euro, le Maroc semble devoir encore une fois compter davantage sur son propre potentiel de consommation. La contribution de la demande intérieure à la dynamique économique est même appelée à gagner du terrain, d’après le Haut commissariat au plan (HCP) qui estime que la consommation nationale devrait évoluer à la hausse en 2013, dans une proportion de 5,4% en volume au lieu de 3,1% en 2012. De ce fait, sa contribution à la croissance du PIB passerait ainsi de 3,5 points en 2012 à 6,3 points en 2013, selon le HCP.
C’est essentiellement la consommation des ménages qui tirerait la demande intérieure, en plus de l’investissement brut. En effet, explique-t-on auprès du HCP, la consommation des ménages profiterait en effet de l’amélioration des revenus en 2013 pour s’améliorer de 4,5% en 2013 au lieu de 2,3%, alors que la consommation des administrations publiques ne s’accroitrait que de 3% au lieu de 12,5% en 2012, en raison, explique-t-on, «d’une éventuelle rationalisation des dépenses de fonctionnement non salariées dictée dans l’objectif de la préservation de l’équilibre budgétaire».
Cette vigueur en vue de la demande intérieure, essentiellement de la consommation des ménages, associée à la persistance des prix du pétrole brut à des niveaux élevés (110 dollars/baril), exercerait une certaine pression sur les prix intérieurs, et ce malgré l’hypothèse de reconduction des dépenses budgétaires de compensation.
Lire la suite…