Industrie touristique en Algérie

Marginalisée depuis les années 70, au motif qu’il fallait lui préférer le tourisme interne, l’industrie touristique n’a pas encore amorcé un développement significatif en Algérie. La décennie 90 du terrorisme est venue compliquer davantage les choses de ce point de vue. Les récents changements et les incertitudes induits par les mouvements du “printemps arabe” ont enfin largement contribué au reflux de l’industrie touristique dans toute la région. La question que l’on peut se poser est de savoir si l’Algérie va enfin tirer profit  des recompositions qui en résulteront  inévitablement dans les prochaines années.
Aujourd’hui, avec un ramadan en août, le repli des activités de ce secteur sera encore plus marqué chez nous. Profitons-en pour faire quelques observations et en  tirer quelques enseignements pour un relance souhaitée du secteur.
Dans le monde, l’industrie touristique est devenue l’une des activités les plus dynamiques. Ce qui a pour conséquence l’exacerbation de  la concurrence entre les différentes “destinations” du fait aussi de l’émergence rapide et des reflux  inattendus des segments de demande touristique. Nonobstant le cas algérien dont on parlera plus loin, la Tunisie, par exemple, a reçu deux millions de touristes libyens en 2010 alors que l’Egypte a reçu, à la même période, 2,8 millions de Russes. Ces nouveaux flux touristiques, et les flux historiques européens et nord américains, sont une grande opportunité mais ils sont également très volatils. Les conséquences négatives sur les économies  en seront d’autant plus fortes que la part de l’industrie touristique dans le PIB est plus grande (7% en Tunisie, 11,5% en Egypte). Certains pays arabes l’ont appris, depuis le début de l’année, à leurs dépens. Ainsi en Tunisie, la fréquentation touristique a diminué de 40% sur les quatre premiers mois 2011. Les recettes aussi. Sur la même période l’Égypte n’a engrangé que deux milliards de recettes touristiques alors qu’elle avait réalisé 4,25 millions de dollars sur les quatre premiers mois 2010 (13 milliards de dollars sur l’année).Cela concerne aussi la Syrie qui avait reçu 6 millions de visiteurs en 2009 et aussi le Maroc avec 8,35 millions de touristes en 2009. Seule la Turquie tire son épingle du jeu avec 30 millions de touristes en 2010(27 millions en 2009) tout en restant sur le même trend en 2011.
 
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