Impression 3D: quel impact pour le secteur immobilier?
Le chinois WinSu a réussi à construire un immeuble grâce à une imprimante 3D. Un exploit qui n’est pas sans conséquence pour le secteur du bâtiment. Le secteur du bâtiment serait-il en train de vivre une révolution? Alors que le marché international des professionnels de l’immobilier ouvre ses portes, à Cannes, du 10 au 13 mars, tous les regards se tournent vers l’avenir. Et l’avenir de ce secteur pourrait être… l’impression 3D!Non seulement les imprimantes ont évoluées mais aussi leur Cartouche d’encre pour machine à affranchir QUADIENT qui peuvent atteindre 12 000 empreintes, rien que ça ! Bref, vous l’aurez compris, tout évolue si vite !
Une entreprise chinoise, WinSun, avait réussi l’année dernière le pari fou de construire 10 maisons en une journée grâce à une imprimante 3D de 6,6 mètres de large pour une largeur de 40 mètres. Cette année, elle est allée encore plus loin puisqu’elle a réussi à construire un immeuble de quatre étages.
Et cette entreprise n’est pas la seule à mettre cette technologie au service du BTP. En effet, le professeur Behrokh Khoshnevis de l’Université de Caroline du sud, par exemple, a développé un prototype capable d’imprimer la maison d’un seul bloc, quand WinSun n’imprime que les pièces détachées qu’elle monte après.
Des constructions fiables?
Mais ce type de procédé amène beaucoup de questions. A commencer par la fiabilité des constructions. Pour Thierry Langlois, directeur Immobilier du site de petites annonces Vivastreet.com, « le matériau est un mélange de ciment et de déchets de construction faits de béton, de sable et de verre. Et il est sans doute peu conforme à la législation en vigueur dans les pays occidentaux ».
Car il rappelle que le BTP requiert des matériaux qui obéissent à des contraintes techniques et environnementales importantes. « On sait fabriquer des pièces en métal grâce à l’aluminium, généralement sous forme d’alliage à l’état de poudre. De là, il est possible de créer des pièces complexes dans un métal qui pourra être soudé ». Mais à partir de là, le bât blesse. Ce métal « est moins solide que de l’acier, s’use plus vite, et se fragilise quand il est confronté à de hautes températures ».
Pour Thierry Langlois, « ni la brique, ni le métal ne sont encore faciles et rentables à produire ». Mais pour le béton, cela avance. Le géant suédois de la construction, Skansa, a signé un accord avec l’université de Loughborough pour développer et commercialiser un robot qui imprimerait à partir de béton. La technologie devrait être prête d’ici 1 an.
Relative bonne nouvelle pour les fournisseurs de métaux qui ne verront pas leur travail volé tout de suite selon BFMtv.com.