Importation de viande en Inde ou du Brésil?

Beaucoup de nos clients chez DZ Consulting nous demandent s’il est bon d’importer de la viande bovine d’Inde car cette viande a un faible coût. Penchons-nous sur cette étude effectuée par un quotidien algérien sur la viande bovine importée d’Inde.  Il y a bel et bien des zones d’ombre dans cette affaire d’importation de la viande rouge depuis l’Inde. Pourquoi a-t-on choisi ce pays? La direction des services vétérinaires du ministre de l’Agriculture a-t-elle validée la demande d’autorisation des importateurs? Autant de questions qui se posent et qui s’imposent.
Selon un expert vétérinaire, la viande rouge bovine, produite en Inde, n’est pas destinée à la consommation directe, plutôt aux circuits de la transformation. «Ces bêtes (de l’Inde) sont musclées et sont élevées dans des conditions qui ne répondent pas souvent aux normes de l’organisation mondiale de la santé animale», nous a indiqué notre source, un expert très au fait de ces questions qui relèvent de la santé animale.
Selon lui, il est à se demander si le ministère de l’Agriculture a, bel et bien, validé la demande des importateurs pour dérogation sanitaire d’importation. Notre interlocuteur s’interroge, également, sur les critères qui justifient la validation du ministère, si cette autorisation a été bel et bien accordée aux importateurs. Pourquoi spécialement l’Inde? S’interroge-t-il.
Selon notre source, l’une des surprises du classement mondial des producteurs de viandes est celle de voir l’Inde, avec 625.000 tonnes, viandes de buffles comprises, se hisser au rang de 5eme exportateur mondial de viande bovine, derrière le Brésil, les Etats-Unis, l’Uruguay et l’Argentine. «Mais en vérité, il s’agit de la viande de buffles et non pas de bœufs, et la différence est de taille», a-t-il précisé.
Contactés par nos soins, les services du ministère de l’Agriculture et du développement rural (MADR) se sont gardés de répondre à la question de savoir si la dérogation sanitaire d’importation a été signée par le ministère. «Les gens ont tendance à oublier une chose; les procédures d’importation de viande sont applicables à tous les pays», nous a-t-on expliqué au niveau du département de Rachid Benaissa.
Interrogé au sujet de la viande indienne et comment a-t-elle pu atterrir sur le marché algérien, les responsables du ministère ont indiqué que «l’opérateur, avant de s’investir dans toute opération, doit soumettre une demande à la direction des services vétérinaires du MADR pour la dérogation sanitaire d’importation».
Notre interlocuteur dira que «théoriquement, la direction des services vétérinaires du ministère de l’Agriculture consulte les listes de l’organisation mondiale de la santé animale et demande des rapports sur le pays concerné, avant d’accorder la dérogation sanitaire d’importation».
Il s’agit donc de connaître dans les détails la situation de la santé animale dans le pays demandé afin de savoir s’il y a des maladies qui peuvent nuire à la santé du consommateur. Mais les responsables du ministère évitaient de répondre à la question de savoir si la dérogation sanitaire d’importation a été accordée à l’importateur de la viande indienne.
L’on apprend par la même source, que cet importateur a fait d’ores et déjà une commande de 2.000 tonnes. Nonobstant ces quelques éclaircissements du MADR, le mystère qui entoure cette viande indienne reste entier.
En conclusion, la viande importée du Brésil reste de meilleure qualité.
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