Immobilier résidentiel à travers le monde
Pour la première fois depuis fin 2012, l’index global des prix de l’immobilier résidentiel à travers le monde affiche une baisse (-0,6%). La faute notamment au ralentissement chinois et à la crise ukrainienne. Pour la première fois en deux ans, l’indice global des prix de l’immobilier résidentiel calculé chaque trimestre par le réseau immobilier Knight Frank, s’affiche à la baisse. Pas une dégringolade, mais tout de même -0,6% pour le quatrième trimestre 2014. La faute notamment au «paysage politique et
économique tourmenté de cette fin d’année», souligne l’étude. Entre crise ukrainienne, tensions avec la Grèce et perspectives de ralentissement en Chine, la croissance économique globale n’a été que de 3,3% contre les 3,8% prévus.
Alors que ce même réseau immobilier montrait récemment que le marché du luxe restait en croissance même si cette progression est ralentie, son indice global (pondéré selon le PIB de chaque pays) est en recul. Parmi les rares pays à afficher des prix en forte hausse, l’Irlande caracole en tête devant la Turquie et Hong Kong. Il est vrai que si les tarifs autour de Dublin ont bondi de 16,3% en un an, les prix restent encore 38% en dessous du pic enregistré au troisième trimestre 2007, précise l’étude. A l’inverse l’Ukraine avec un bien compréhensible plongeon de 16,7% de ses prix est le seul pays à afficher un recul à deux chiffres.
Influences de la Fed et de la BCE
Lorsque l’on compare les résultats par continents, l’Europe affiche la croissance la plus molle avec des prix grimpant en moyenne de 1,6% alors que le Moyen-Orient affiche une hausse moyenne de 7,7% contre 6,4% pour l’Océanie.
En Asie comme au Moyen-Orient, on remarque que l’immobilier «standard» se comporte mieux que le marché du luxe. Dans ces secteurs, il semble donc que les transactions les plus dynamiques concernent des surfaces plus réduites et surtout des tarifs moins élevés que par le passé pour rester plus facilement finançables par les banques. Certains acheteurs se détournent d’autant plus facilement du haut de gamme que plusieurs pays ont augmenté la fiscalité sur l’immobilier de luxe.
Quant à l’avenir, il devrait être déterminé selon Knight Frank, par l’impact plus ou moins fort des nouvelles injections de liquidités (ou QE, leur sobriquet anglais) de la BCE et par le calendrier des hausses de taux d’intérêt de la Fed.
Source: LeFigaro.fr