Immobilier à Paris: le prix du mètre carré baisse
Le seuil est symbolique mais il illustre bien l’érosion des prix des logements anciens en France. A Paris, le prix du mètre carré est passé sous la barre des 8 000 euros au dernier trimestre 2014, à 7 960 euros. Cette unité de référence avait grimpé jusqu’à 8 440 euros. Et la baisse n’est sans doute pas terminée. Les notaires anticipent un nouveau repli, à 7 840 euros le mètre carré parisien, d’ici peu. D’ailleurs, nous vous invitons à contacter l’agence immobilière CityLife Immobilier spécialisée dans l’Immobilier vincennes pour en savoir plus. L’agence dispose d’une grande expérience à travers leurs nombreux conseillers et leur connaissance du marché du département du Val-de-Marne (Vincennes, Montreuil, Saint-Mandé, Charenton, Nogent sur Marne…).
Immobilier : pourquoi le prix des locations de meublés baissent dans le centre de Paris
C’est l’un des nombreux effets de la crise du coronavirus. Selon le baromètre des loyers que fait chaque mois le site d’annonces Seloger, les loyers de logements meublés ont baissé à Paris de 0,6% en moyenne en un an (-1,5% pour les logements vides).
Mais dans le détail, les chiffres varient selon les arrondissements et les chiffres mettent notamment en lumière des baisses conséquentes – même si les loyers y restent évidemment très élevés- dans les arrondissements du centre de Paris : -3,3% dans le 1er arrondissement pour les locations de meublés, -1,7 dans le 2e, -3,9 dans le 3e et -7,7 % dans le 4e arrondissement. Une baisse du prix qui s’accompagne d’un allongement des délais dans la gestion locative, conséquence notamment de l’arrivée massive d’appartements meublés sur le marché (+185% à Paris).
Habituellement loués par les propriétaires via Airbnb ou pour des courtes durées, ces biens sont arrivés sur le marché « classique », courant 2020, faute de touristes ou d’expatriés. Décryptage avec Claire Chaumuzeau, de l’agence immobilière Claire C’Immobilier, qui exerce dans le Marais depuis dix ans.
La baisse observée à Paris, de – 2,1 %, n’a rien de considérable. Cumulée sur 30 mois, elle représente un grignotage de 6 %, mais, conjuguée à la modération des taux des crédits immobiliers, elle permet une augmentation du pouvoir d’achat de l’ordre de 15 %, donnant un peu d’air aux acquéreurs dans la capitale. Pas de quoi, cependant, solvabiliser les primo-accédants, toujours aussi rares sur ce marché : le baromètre Capacim du Crédit Foncier estimait, au 2e trimestre 2013, que seuls 10 % des ménages parisiens non propriétaires ont les moyens d’acheter un logement adapté à la taille de la famille. La baisse d’aujourd’hui n’est donc qu’une mince consolation face au doublement des prix observé depuis 2004.
Chutes à deux chiffres
« Avec un peu de recul, on constate que les arrondissements populaires sont ceux qui ont le mieux résisté car leur gentrification est à l’œuvre, avec des transformations urbaines importantes », argumente Sébastien de Lafond, fondateur et directeur de Meilleursagents. com. Depuis le pic de 2012, la 10e arrondissement n’a reculé que de 4,3 %, le 18e de 3,1 %, le 19e de 2,5 % et le 20e de 3,2 %. Ces trente mois de baisse ont plus affecté les quartiers chics, les 16e (–6,6 %) et 7e ( – 9,9 %) arrondissements et le plus cher de tous, le 6e (– 13,4 %).
Dans le sillage de la capitale, les prix en Petite Couronne, fléchissent de 1,1 %. Avec toutefois des replis plus marqués, jusqu’à 6 %, dans des communes comme Créteil et Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) ou Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). A l’inverse, d’autres continuent de monter, comme Rosny-sous-Bois (+1,7 %, en un an) ou Montreuil (+2,8 %) (Seine-Saint-Denis).
En Grande Couronne, la baisse atteint – 3 % pour les appartements et – 1 % pour les maisons, avec, ici et là, des chutes à deux chiffres : – 11 % à Palaiseau (Essonne) et à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), par exemple. En province, la baisse s’accélère aussi, à -2,3 % sur un an.
Pour l’année 2015, les professionnels prévoient encore un ajustement des prix à la baisse, entre 0 % et 3 % pour Century21 et MeilleursAgents, et même, pour les notaires, une légère accélération de ce mouvement qui pourrait dépasser 5 % à Paris et en Île-de-France.
Si les perspectives s’éclaircissent pour le logement neuf, après un bon 4e trimestre 2014 au cours duquel les promoteurs ont enregistré une hausse de 12,5 % des ventes, il n’en est pas de même pour l’ancien qui continuerait, en 2015, de tourner au ralenti, autour de 740 000 transactions, comme le pronostique le Crédit Foncier, soit mieux qu’en 2014 (717 000) mais loin des sommets de 2005 (830 000). « Comparé au nombre de ménages qui ne cesse de croître, 740 000 ventes, c’est peu et cela n’assure pas la fluidité du marché. Il manque 200 000 transactions à l’économie et si l’on considère qu’un ménage qui change de logement dépense facilement 10 000 euros en déménagement, achat de meubles, décoration et droits de mutation, ce sont 2 milliards d’euros d’activité qui se perdent », juge Sébastien de Lafond.