Focus sur les investissements chinois en Europe
L’Empire du milieu investit à tour de bras dans les entreprises européennes, un phénomène qui a ses avantages mais qui comporte des risques… Tantôt sollicités pour sauver des géants industriels en péril comme PSA, tantôt redoutés quand ils affichent de l’appétit pour des groupes comme l’allemand Kuka (robotique), les investisseurs chinois provoquent des réactions ambigües en Europe. « Je ne suis pas disposé à sacrifier des emplois et des entreprises sur l’autel de marchés européens ouverts!« , s’est emporté récemment le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel.
« Les investisseurs institutionnels chinois disposent aujourd’hui de colossales réserves de change en dollars et ils effectuent des placements en actifs en Europe malgré la perspective de faibles rendements« , a expliqué à l’AFP Arie Flack, de la Compagnie financière du Lion. « Ils sont à la recherche d’un accès à des actifs moins risqués » après avoir privilégié pendant de longues années les investissements dans les pays émergents, aujourd’hui en panne de croissance, a ajouté le banquier. Un « mouvement de fond« , selon lui.
En France, le président François Hollande est également intervenu pour défendre AccorHotels face au groupe Jin Jiang, poids lourd hôtelier mondial, qui pourrait monter jusqu’à 29% du capital. « Je suis très attentif à ce que le capital de ce grand groupe à taille mondiale reste diversifié« , a-t-il réagi. A chaque fois que le géant asiatique investit en Europe, il suscite aussitôt de la méfiance, comme lors du rachat cette semaine de club de l’Inter de Milan par le géant Suning.
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