Fermeture du Camp de Base de l’Everest en Chine
La Chine a fermé le camp de base situé de son côté du mont Everest aux simples touristes. Seuls les alpinistes ayant obtenu l’autorisation de tenter l’ascension pourront désormais y accéder.
Cette décision fait suite au nombre croissant de déchets retrouvés sur le site. Une campagne de dépollution de l’Everest a été engagée par les autorités chinoises depuis quelques temps pour tenter d’endiguer le phénomène.
Dorénavant, les touristes ayant choisi de gravir le toit du monde par le versant tibétain ne pourront pas monter au-delà du monastère de Rongpo, situé juste en dessous du camp de base, à près de 5.000 mètres d’altitude. Une nouvelle qui tombe au moment où -bien que le traditionnel accès par le versant népalais reste le plus emprunté- de plus en plus de touristes choisissent la voie chinoise.
Selon l’Association chinoise d’alpinisme, 40.000 personnes ont visité son camp de base en 2015, l’année la plus récente avec des données chiffrées. Quant au camp de base du Népal, il affichait un nombre record de visiteurs de 45.000 en 2016-2017, selon le ministère népalais des Forêts et de la Conservation des sols.
Le camp de base chinois est en effet de plus en plus privilégié en raison de son accessibilité en voiture, contrairement au camp népalais qui ne peut être atteint qu’après une randonnée de près de deux semaines. De plus, le versant népalais est engorgé de visiteurs.
Une affluence que les autorités népalaises veulent conserver coûte que coûte tant cela représente une source de revenus importante pour le pays. Quitte à refuser de réglementer de manière plus stricte l’industrie touristique de l’Everest, sur le plan sécuritaire et environnemental.
En plus de l’interdiction aux touristes, la Chine a l’intention de ramener les corps des alpinistes morts au-dessus de 8.000 mètres, où l’oxygène est très rare, et va limiter la capacité d’accueil de son camp de base à 300 alpinistes. En 2018, la Chine a mené trois opérations de nettoyage au dessus de 5.200 mètres, collectant «plus de huit tonnes de déchets domestiques, de selles humaines et de restes de matériel d’alpinisme», a également précisé Chine Nouvelle.
L’agence a enfin indiqué qu’un nouveau camp réservé aux visiteurs sera installé à environ deux kilomètres de l’ancien.