Exploration spatiale Made in France
En 2020, Thomas Pesquet effectuera un nouveau séjour dans les étoiles. Et plus que jamais, la France joue un rôle majeur dans l’exploration spatiale. Après un premier voyage de 6 mois (novembre 2016-juin 2017), le spationaute français devrait repartir à bord de la station spatiale internationale (ISS) en 2020.
Frédérique Vidal l’a en effet annoncé mardi 22 janvier 2019 à l’occasion de ses vœux à la communauté de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
LA FRANCE : UN PARTENAIRE INCONTOURNABLE DE L’EXPLORATION SPATIALE
La France joue depuis de nombreuses années un rôle-clé au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA) avec notamment la mise à disposition du Centre spatial guyanais pour les lancements, faisant de Kourou le “Port Spatial de l’Europe”, et de son savoir-faire dans la conception de satellites et d’instruments embarqués à bord de sondes envoyées dans l’espace.
Autre projet marquant : la mission InSight de la Nasa, envoyée sur Mars, embarquait un sismomètre français pour étudier le sous-sol de la planète rouge et en comprendre la composition.
Le développement conjoint de l’atterrisseur MASCOT par le CNES et l’agence spatiale allemande pour la sonde japonaise Hayabusa2 a permis d’analyser la composition d’un astéroïde et d’en prélever des échantillons.
Sur Terre, la France accueille également un User Support Operations Centres (USOC) à Toulouse. Il a pour mission de préparer les diverses missions et expériences de l’ESA à bord de l’ISS, et d’accompagner les astronautes à bord de la station.
Et dans le futur ? En 2020, une fusée de la Nasa s’envolera vers la planète rouge pour y chercher de potentielles traces de vie. À son bord, un véhicule, nommé “rover Mars 2020”, sera équipé de la “SuperCam”, une tête chercheuse développée par le Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux, une unité mixte de recherche rattachée à l’Université de Bordeaux et au CNRS.
LE DEUXIÈME BUDGET MONDIAL DÉDIÉ À L’ESPACE
En 2018, 2,4 milliards d’euros étaient consacrés aux activités spatiales françaises, soit le second budget mondial après celui des États-Unis.
Ces ressources sont principalement allouées à la contribution aux activités de l’ESA (965 millions d’euros), puis au programme spatial national (726 millions d’euros). 689 millions d’euros sont réservés aux ressources propres au CNES, et 58 millions d’euros au Programme d’Investissements d’Avenir.