Est-il possible de gravir le Kangchenjunga ?
Ce sommet de l’Himalaya, situé à la frontière de l’Inde et du Népal culmine à 8 586 mètres de haut. Autrement dit, il s’agit de la troisième montagne la plus haute au monde. Une expédition accessible à tous ?
L’ascension d’un rêve
Les Tibétains le nomment ainsi car il représente les « cinq trésors de la neige » de l’Est du Népal. En réalité, cette montagne comporte quatre sommets et offre ainsi un point de vue exceptionnel sur les deux pays enclavés. Mais le Kangchenjunga est aussi le nom du Boeing 707 de la compagnie aérienne Air India qui s’est écrasée sur le Mont Blanc en 1966. En langue limbou, cette chaîne de montagnes est appelée « Sewalungma », à savoir : « la montagne que l’on remercie ».
Ce sommet est souvent comparé au Makalu du fait de son altitude, de sa forme pyramidale, de son isolement, et donc du long périple à faire rien que pour rejoindre le bas du sommet. Au risque de répondre négativement au titre principal de cet article, il faut savoir que peu d’expéditions aboutissent jusqu’au sommet. Sommet qui suscite donc l’envie de battre bien des records. A ce jour, les ascensions ayant réussi cet exploit restent rares et sont le fruit de l’acharnement de rares professionnels. Parmi eux, George Band et Joe Brown qui montèrent pour la première fois de l’histoire tout en haut de ce qui sera considéré comme le plus haut sommet du monde jusqu’en 1852. Ginette Harrison sera la première femme de l’histoire à réaliser cette performance en 1998. Enfin, n’oublions pas les diverses tentatives d’ascension ayant échoué comme celle de Wanda Rutkiewicz qui voulait coûte que coûte monter malgré le mauvais temps. Autant dire que la cime du Kangchenjunga doit se mériter…
Un entraînement s’impose
Pour les plus passionnés des massifs orientaux, le Shishapangma – et ses deux sommets – constitue déjà un défi franchement ambitieux à relever. De nombreux alpinistes atteignent le sommet central qui demeure bien plus facile d’accès que le sommet principal, puisque ce dernier culmine à 8 027 mètres d’altitude. Le Gasherbrun II à la frontière de la Chine et du Pakistan vous permettra d’avoir une première approche avec la haute altitude. Mais nos montagnes européennes n’ont pas à rougir de leur crête, loin de là. Le fameux Mont Blanc (4 810,45 mètres), situé dans les Alpes est le sommet le haut d’Europe occidentale. Les Hautes Tatras, sur la frontière slovaco-polonaise, vous feront décoller de 2 655 mètres. Ne manquez pas non plus le point culminant de l’Autriche : le Großglockner et ses 3 798 mètres d’altitude. Enfin, d’autres régions montagneuses comme le Sauerland en Allemagne ou l’immense domaine skiable des 4 Vallées en Suisse sont aussi extraordinairement dépayssants. Pour vous préparer à gravir les plus hauts sommets orientaux (tous les sommets dépassant 7 000 mètres d’altitude se situent en Asie centrale), vous pouvez d’ores et déjà consulter les offres d’hébergement disponibles sur snowtrex.fr. Le Kangchenjunga tout comme ses grandes sœurs, l’Everest (8 848 mètres) et le K2 (8 611 mètres), doit donc rester un rêve enneigé. Un rêve qui vous permettra d’en accomplir bien d’autres.