Entretien entre Emmanuel Macron et Mike Horn
Dans un entretien accordé à L’Équipe, Mike Horn a révélé s’être entretenu avec Emmanuel Macron au sujet d’un thème qui lui tient particulièrement à coeur. L’occasion pour l’explorateur d’alerter sur les dangers auxquels fait face le monde.
À 53 ans, Mike Horn connaît le monde comme sa poche. Après son ascension au sommet d’une montagne péruvienne et un tour du globe à bord d’un bateau qu’il a fait fonctionner à la seule force de ses bras, l’explorateur a survécu à une périlleuse traversée de l’Arctique. Autant d’exploits qui font de lui l’un des aventuriers les plus respectés par ses pairs. Amoureux de la nature, l’animateur de l’émission À l’état sauvage ne cesse d’alerter sur le changement climatique. Un phénomène qu’il constate à chacune de ses expéditions et au sujet duquel il s’est entretenu avec Emmanuel Macron, au mois de février, comme il le révèle dans un entretien accordé à L’Équipe.
Le constat alarmant de Mike Horn sur le climat
S’il était président d’une grande puissance, comme les Etats-Unis ou la Chine, Mike Horn prendrait des mesures radicales face à l’urgence climatique. « Ce n’est pas que politiquement qu’il faut agir. Chacun doit faire des choses, à son niveau, comme ne pas hésiter à boycotter certains produits, notamment ceux qui contiennent des pesticides. Les gouvernements doivent interdire ces produits à l’importation. Si déjà on fait ça, ça va faire beaucoup de bien », affirme le père d’Annika et Jessica. Et de poursuivre : « Je pense que si, aujourd’hui, j’étais président de la Chine, j’arrêterais immédiatement toutes ces pratiques qui détruisent notre nature. L’idée serait de mettre en place des mesures humaines, comme la conservation des forêts, la manière de pêcher, de couper du bois… Avec ça, on aurait une base plus solide. »
Alors que plus de 300 000 personnes sont mortes dans le monde des suites du coronavirus, Mike Horn préfère prendre du recul sur la peur de l’épidémie. « Je pense qu’il ne faut pas être naïf. Il faut écouter ce qui se dit, mais il ne fait pas exagérer. Des fois, l’exagération, ça se vend mieux que la réalité. Les gens veulent toujours voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Non, il est comme il est », déclare-t-il. L’aventurier n’hésiterait d’ailleurs pas à se sacrifier s’il le fallait. « Sincèrement, moi s’il le faut, je peux mourir plus tôt. Si quelqu’un arrive et demande : »Qui a plus de 50 ans et veut bien laisser sa place à un jeune ? » Je réponds présent, j’ai fait ma vie », conclut-il avec philosophie.
Source: voici