Dubai vise les 20 millions de visiteurs en 2020
Une station de ski où il fait -2 degrés implantée dans un centre commercial gigantesque, un gratte-ciel qui culmine à 828 mètres, un hôtel 7 étoiles en forme de voile construit sur une île artificielle… Bienvenue à Dubaï, capitale du luxe et de la démesure. Il y a 45 ans, la « Hong Kong » du Moyen-Orient n’était qu’une étendue désertique hostile. En un peu plus d’une décennie, les autorités ont investi des milliards de dollars pour faire de cette cité membre des Emirats arabes unis une ville aux infrastructures ultramodernes, un hub du business à la jonction entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique, et l’une des destinations touristiques les plus select au monde.
Une autre vision 2020
En 2014, 11,6 millions de touristes se sont rendus à Dubaï, soit 5,6 % de plus qu’en 2013, tandis qu’en 2015, elle a attiré plus de 14,2 millions de touristes. Pour 2016, les chiffres n’ont pas encore été rendus publics, mais les professionnels s’attendent d’ores et déjà à une nouvelle hausse des arrivées. D’ici l’Exposition universelle qu’elle abritera en 2020, la ville la plus huppée du golfe Persique espère faire venir 20 millions de touristes dans le cadre de sa stratégie « vision du tourisme » de 2020.
Pour atteindre ses objectifs, Dubaï ne lésine pas sur les moyens. Si aujourd’hui, le Dubai Mall, temple de la consommation avec 800.000 m2 de surface commerciale pour 1.200 boutiques, le Burj Khalifa, plus haut bâtiment du monde ou encore le Palm Jumeirah, la plus grande île artificielle du monde, sont des attractions incontournables de la ville, d’autres projets tout aussi « mégalomaniaques » sortent du sable.
Derniers en date: l’Opéra de Dubaï, complexe culturel au design futuriste conçu par l’architecte Zaha Hadid, Dubai Parks and Resorts, plus grand complexe de loisirs de la région intégrant plusieurs parcs à thèmes, ou encore l’IMG World of Adventures, plus grand parc à thème couvert au monde et premier parc associé à Cartoon Network et Marvel.
Conquérir de nouveaux marchés
Sans surprise, les touristes venant des pays du Golfe ont constitué en 2015 le plus gros contingent de visiteurs, avec en tête les Saoudiens. Dans le classement par nationalité, les Indiens sont toutefois premiers avec 1,6 million de visiteurs en 2015, soit un bond de 26%. Le nombre de Britanniques a lui, progressé de 11%, atteignant 1,2 million. Toujours est-il que le gouvernement émirati semble conscient du fait que l’atteinte de l’objectif des 20 millions passe par la conquête de nouveaux marchés, mais aussi par la diversification de l’offre d’hébergement et de loisirs.
« Il est clair que pour arriver à notre objectif de 2020, on doit passer par une diversification des marchés émetteurs, mais aussi par une diversification des cibles à l’intérieur des marchés déjà existants », nous explique Anass El Allouch, Marocain installé à Dubaï qui occupe le poste de directeur de communication internationale au sein de Dubaï Tourism, organisme en charge de la stratégie de la marque Dubaï et de la promotion et du marketing de l’émirat.
Dans le viseur des promoteurs de Dubaï, les familles: « peu de villes proposent autant d’attractions pour tous les âges que Dubaï, qui aspire à devenir la première destination familiale au monde et qui continue d’étendre son portefeuille d’attractions », souligne Tarek El Moukachar, à la tête du service de communication de Dubai Parks and Resorts.
Même son de cloche chez Anass El Allouch: « ce que le consommateur remarque aujourd’hui par rapport à l’offre de Dubaï, c’est qu’elle est beaucoup plus diversifiée qu’il y a quelques années. Nous sommes actuellement capables d’offrir un produit milieu de gamme très compétitif. Dubaï aspire à devenir la destination famille numéro un au monde, même si on gardera toujours notre segment premium que Dubaï sait faire très bien ».
Des hôtels pour tous les budgets
C’est sans compter le lancement de plusieurs établissements hôteliers 3 et 4 étoiles à des tarifs compétitifs, et ce depuis que le gouvernement émirati a mis en place des mesures d’allègement fiscal pour encourager le développement de cette catégorie d’hôtels. « Avec près de 680 établissements hôteliers ouverts et en construction, l’offre s’adresse à tous les budgets. Il est aujourd’hui possible de loger dans un hôtel de bonne facture à 60 euros la nuit, ou dans des suites très luxueuses à plusieurs milliers d’euros », nous explique le patron d’un célèbre hôtel de la ville.
Dubaï dispose par ailleurs du « premier aéroport au monde en termes de trafic international, avec plus de 90 millions de voyageurs chaque année », et de Emirates, la première compagnie aérienne au monde, considérée comme le fer de lance de la stratégie de développement touristique de l’émirat.
Source: huffpostmaghreb