Développer son réseau à Dubai: Les erreurs du débutant
Que l’on soit à Dubai ou ailleurs dans le monde, développer et soigner son réseau n’a jamais été aussi facile. Mais attention facile ne veut pas dire sans effort. Il faut y consacrer du temps et éviter certains pièges. Deux experts vous guident pour vous aider à construire un réseau efficace.
1ère erreur : papillonner sans but ni objectif
« Créer un réseau de contacts sociaux et professionnels, notamment par le moyen d’internet. » Telle est la définition du terme réseauter pour le dictionnaire Larousse. Pour Catherine Colas, coach carrière, cette explication est incomplète : « Il faut impérativement qu’il y ait un objectif derrière. Un réseau pro est composé de personnes qui ont, ou peuvent avoir, une utilité dans votre vie active. On ne réseaute pas juste pour se dire coucou ! » Cette utilité peut prendre plusieurs sens : un bon contact peut vous recommander, vous conseiller, vous inspirer ou encore être un lanceur d’alertes. Selon Jean-Christophe Anna, expert en réseaux sociaux et directeur associé chez Link Humans : « L’idée, c’est de tisser une toile suffisamment dense et cohérente pour pouvoir s’en servir lorsqu’on se trouve en recherche active d’emploi. Il faut savoir anticiper. »
2e erreur : faire preuve de trop d’ambition
Vouloir se montrer, c’est bien, mais il faut que ça reste un outil et pas un job à plein temps ! « C’est une activité potentiellement chronophage, surtout si on manque sa cible. » Catherine Colas s’explique : « Si vous travaillez dans le domaine de la communication ou du marketing, c’est important d’être visible dans la vraie vie et sur le net via un maximum de canaux. C’est moins le cas si vous évoluez dans le secteur bancaire ou le BTP. » Concrètement, il n’est pas nécessaire de passer du temps à créer un blog perso si personne ne le lit ou s’il ne sert pas votre carrière. Inutile aussi de courir tous les salons de l’emploi : certains forums spécialisés dans votre secteur d’activité peuvent vous permettre de constituer un carnet d’adresses ciblé. En matière de réseautage 2.0, Jean-Christophe Anna préconise également de s’en tenir à la base : « Un compte sur LinkedIn et un autre sur Viadeo. Ils sont bien référencés et largement utilisés par les recruteurs et chasseurs de tête. »
3e erreur : parler de soi sans jamais écouter
« Certaines personnes vont rater leur réseautage en voulant tout ramener à eux sans jamais de retour », constate Catherine Colas. Elle recommande de bien garder en tête la théorie du don : quand on offre quelque chose, on s’attend à recevoir. « C’est bien de demander de l’aide de ses contacts mais il faut aussi penser à les remercier et à aider autant que possible. » Il faut se mettre dans la peau d’une marque qui doit véhiculer une image positive d’elle : compétente, réactive, polie mais aussi serviable… « C’est ce qu’on appelle le personal branding, précise Jean-Christophe Anna. Vous devez développer vos arguments commerciaux : vos compétences, votre savoir-faire, sans négliger votre attitude. Ne ramenez pas tout à vous, pensez aux autres, ce qu’ils ont à vous dire et à montrer. Comme il est de coutume de liker le statut d’un ami sur Facebook annonçant une bonne nouvelle type naissance ou mariage, il est bon aussi de féliciter un contact Viadeo ou LinkedIn annonçant un changement de job ou une promotion. » Des petites attentions qui prennent peu de temps et vous permettent de resserrer efficacement le maillage de votre réseau.
4e erreur : être trop passif
Pour Jean-Christophe Anna, le réseautage est un état d’esprit, un réflexe de tous les jours à acquérir pour le bien de votre carrière. « On peut avoir un beau réseau avec plein de contacts, si on ne l’utilise pas à bon escient, il ne sert à rien. » Le directeur de Link Humans est formel : « Il faut de la réactivité et de l’audace. Réactivité pour lier réseautage dans la vraie vie et sur le net, en ajoutant les contacts de ceux qu’on vient de rencontrer et en consultant leur profil. Audace pour ne pas hésiter à les solliciter, à les questionner, à dialoguer sur les forums, à relayer des informations en lien avec votre secteur. » Une attitude qu’approuve Catherine Colas. « Il ne faut pas attendre que le téléphone sonne. Restez en alerte car tout est un réseau potentiel : votre boulangère ou votre nounou peuvent vous indiquer qu’une nouvelle entreprise s’installe avec des postes à pourvoir ! Il faut oser questionner, solliciter, aller au culot. Qu’avez-vous à y perdre ? Rien. »
Source: keljob