Découverte d’une planète ressemblant à la Terre

Une équipe internationale de scientifiques a confirmé l’existence d’une planète qui orbite autour de Proxima du Centaure, l’étoile la plus proche de notre système solaire. Baptisée Proxima b, cette planète ressemble par certaines caractéristiques à la Terre et pourrait théoriquement abriter la vie.

Une nouvelle planète Terre ?

Une planète dont l’existence a été supposée pour la première fois il y a quatre ans tourne effectivement autour de Proxima du Centaure, étoile qui se trouve seulement à 4,2 années-lumière du Soleil, indique une étude publiée dans la revue Astronomy& Astrophysics.

Initialement la planète, baptisée Proxima b, a été détectée à l’aide du spectrographe HARPS qui a découvert une faible perturbation de la vitesse de l’étoile ce qui suggérait la présence d’un autre corps près d’elle. La nouvelle étude est fondée sur les données fournies par le spectrographe de la génération suivante, ESPRESSO, de l’Observatoire européen austral (ESO).

Les scientifiques ont établi que la masse minimale de Proxima b est de 1,17 masse terrestre -alors que l’estimation précédente était de 1,3- et qu’elle orbitait autour de son étoile en seulement 11,2 jours.

Une candidate pour abriter la vie?

Bien que Proxima b soit environ 20 fois plus proche de son étoile que la Terre du Soleil, elle reçoit une énergie comparable, de sorte que les astronomes n’excluent pas la présence d’eau liquide à sa surface, l’une des conditions à la présence de la vie telle que nous la connaissons.

Cependant, l’étoile hôte de Proxima b est une naine rouge qui bombarde sa planète de rayons X, de sorte qu’elle en reçoit environ 400 fois plus que la Terre.

«Y a-t-il une atmosphère qui protège la planète de ces rayons mortels? Et si cette atmosphère existe, contient-elle les éléments chimiques qui favorisent le développement de la vie? Depuis combien de temps ces conditions favorables existent-elles? Nous allons aborder toutes ces questions, notamment avec l’aide de futurs instruments comme le spectromètre RISTRETTO, que nous allons construire spécialement pour détecter la lumière émise par Proxima b, et HIRES, qui sera installé sur le télescope géant européen de 39 m que l’ESO est en train de construire au Chili», explique Christophe Lovis, chercheur au Département d’astronomie de l’université de Genève.

Quoi qu’il en soit, les chercheurs considèrent les résultats déjà obtenus comme un exploit majeur car il s’agit d’«une des planètes les plus intéressantes connues au voisinage solaire» selon Sputnik.