Connaissez-vous l’hydro-électricité durable ?
A l’occasion du 27ème Congrès de l’Association Nationale des Elus de la Montagne (ANEM), Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie a souhaité que le renouvellement de la concession du barrage de Poutès en Haute-Loire fasse l’objet d’une démarche d’excellence, conciliant des intérêts énergétiques et des exigences de circulation des poissons migrateurs.
« Je souhaite faire du barrage de Poutès le symbole de la réussite de l’hydro-électricité durable. Après avoir été pomme de discorde pendant 10 ans, Poutès, en rendant le Haut Allier aux saumons, est en passe de devenir un site emblématique de la trame verte et bleue » s’est félicitée la ministre.
Suite aux affrontements idéologiques de la fin des années 80 sur les choix d’aménagement de la Loire et de ses affluents, l’Etat a fait le choix en 1994 d’un projet original de développement durable : le « plan Loire grandeur nature » pour concilier la sécurité des personnes, la protection de l’environnement et le développement économique.
Malgré cet outil de gouvernance qui permet depuis 17 ans sur l’ensemble du bassin versant de la Loire de dépasser les conflits et d’engager des actions partenariales entre l’Etat, les collectivités et les associations de protection de l’environnement, l’avenir du barrage de Poutès restait un point d’affrontement entre partisans du maintien de la production hydro-électrique et militants de la démolition pour restaurer la migration des saumons.
Dans le cadre de la « convention pour le développement d’une hydro-électricité durable » , la Ministre a demandé à EDF d’étudier une solution alternative permettant de sortir de cette impasse. A cette fin, EDF a proposé d’abaisser la hauteur du barrage de 17 à 4 mètres, le rendant ainsi franchissable par les saumons tout en préservant 90 % de la production hydro-électrique.