Comment le Toubkal est devenu la plus haute poubelle d’Afrique du Nord
Gravir le Toubkal n’a plus rien de l’ascension d’un écrin de nature préservé, mais plutôt d’un séjour alpin sur le toit de l’Afrique du Nord rempli de déchets.
Le Toubkal (4167 mètres d’altitude) est situé au sud du Maroc, non loin de Marrakech. La Rando propose, régulièrement, son ascension aux membres de l’association.
Ce qu’on vous ne dit pas, c’est que sous les étendues de neige vierge du Toubkal, s’accumulent les déchets laissés par les différentes randonnées effectuées en été. Sans oublier les nombreux tags à son sommet… Dans une région pauvre qui ne peut que difficilement faire face à l’afflux de touristes, la pollution a tout simplement explosé ces dernières années.
Par conséquent, les plastiques et autres détritus jonchent désormais les sols, marquant les traces des randonnées précédentes, s’accumulant dans les ravins où il sont délibérément jetés. La Rando s’est fixée, comme objectif, de nettoyer le parcours lors de ses randonnées au Toubkal. L’objectif de cet article est de sensibiliser et responsabiliser les pratiquants et les professionnels de la montagne visitant la région du Toubkal afin de réduire les déchets sur place.
Voilà ce qu’on peut retrouver au sommet du Toubkal par exemple…
Armée de bombes de peinture écologique, l’équipe de « la Rando » a recouvert de noir le sommet de l’Afrique du Nord (Toubkal à 4167m) afin d’enlever les nombreux tags laissés par les « randonneurs ». 🙁
La pollution d’origine humaine peut avoir un impact très important sur la santé et dans la biosphère comme en témoigne l’exposition aux polluants et le réchauffement climatique qui transforme le climat de la Terre et son écosystème, en entraînant l’apparition de maladies inconnues jusqu’alors dans certaines zones géographiques, des migrations de certaines espèces, voire leur extinction si elles ne peuvent s’adapter à leur nouvel environnement biophysique.
Cet article est une invitation à porter un nouveau regard sur cette belle montagne, nous émerveillant à la fois de sa splendeur, tout en rappelant que la folie des êtres humains détruit l’environnement et que le tourisme de masse a de graves conséquences au Maroc (et ailleurs).
Mais comment sommes nous arrivés là ? Faut-il mettre une taxe sous forme de droit d’entrée pour faire le Toubkal ? Faut-il installer un permis de trek comme pour le Népal ou le Mont Kinabalu en Malaisie ? Les autorités françaises y songent déjà pour le mont Blanc en 2019 ! Et après, qu’en est-il de la corruption si cette taxe devait voir le jour ?