Comment débuter en Ski de randonnée
Le ski de randonnée séduit de plus en plus de pratiquants et de curieux. Si elle peut être pratiquée « à l’abri » sur des itinéraires balisés en stations (ils sont de plus en plus nombreux), cette pratique est davantage destinée aux domaines de montagne, en-dehors des zones balisées. Voici les dix points clés pour réussir vos sorties.
1. Limiter les risques
La première chose à faire est de s’informer. La veille, il faudra prendre soin de se renseigner sur l’évolution météo du secteur où l’on souhaite se rendre. Il s’agit également de consulter le Bera (Bulletin d’estimation du risque d’avalanches) sur le site de Météo France ou de se renseigner auprès du service des pistes ou du bureau des guides à proximité.
Les gens de terrain détiennent des informations capitales sur l’évolution du manteau neigeux et savent quels sont les secteurs à éviter. Il faut également s’informer sur ses compagnons de sortie : tout le monde est-il en forme ? Y a-t-il des différences de niveau dans le groupe ? Tout le monde est-il bien équipé ?
2. Les skis
On a désormais l’embarras du choix ! Tous les profils de randonneurs peuvent trouver leur bonheur : compétiteurs, débutants, randonneurs classiques et polyvalents, randonneurs freeriders (skis larges pour évoluer dans la poudreuse)… Il ne vous reste qu’à savoir dans quelle case vous placer.
Le gros du marché se situe sur des modèles entre 80 et 90 mm au patin, les plus polyvalents. Ils permettent de faire face à la plupart des conditions de neige que l’on peut rencontrer pendant une randonnée (neige fraîche, croûtée, compacte…).
Selon les marques, les skis de randonnée disposent de systèmes spécifiques pour fixer les peaux de phoque (entailles en spatule ou talon).
3. Les fixations
Si auparavant il existait deux modèles de fixations (à plaque et à inserts), les modèles à inserts, plus légers et de plus en plus fiables, représentent désormais la quasi-totalité de l’offre.
Le principe de base est de libérer le talon pour la montée, tout en permettant à la chaussure d’aller vers l’avant (et de recréer le mouvement du pas classique en ski de fond).
Le poids des fixations varie énormément d’un modèle à un autre, allant de 98 g la paire pour les Dynafit P49 pour les compétiteurs à 2,7 kg pour les Marker Duke PT qui répondent quant à elles aux exigences des freeriders adeptes de la descente.
Avec les progrès techniques, les valeurs de déclenchement en cas de chute sont sur certains modèles certifiés, comme les fixations de ski alpin. Toujours pour des raisons de sécurité, il faut privilégier un modèle de fixation avec stop-skis plutôt qu’un leash (cordon reliant la chaussure et le ski).
4. Les chaussures
Comme les skis ou les fixations, les modèles de chaussures de randonnée sont légion.
Pour la compatibilité avec les fixations, celles-ci doivent disposer d’inserts métalliques à l’avant de chaque côté et à l’arrière. Elles doivent également disposer d’un système ski/marche pour permettre au collier (la partie haute de la chaussure) de se libérer afin de permettre à la cheville d’aller en avant et en arrière, mouvement nécessaire lors de la montée.
Enfin, de plus en plus de modèles disposent de semelles caoutchouc type Vibram qui permettent de marcher sur des terrains variés (rochers, terre).
Ces dernières années, on peut noter un rapprochement entre les modèles de ski alpin et les modèles de ski de rando pour permettre avec un seul modèle de faire à la fois du ski alpin et de la rando. Polyvalente, légère et performante, la chaussure à tout faire (ou presque), existe !
5. Les vêtements
Randonner à ski, c’est monter, puis descendre. Et parfois, remonter pour redescendre. L’équipement textile doit s’adapter à ces deux phases distinctes qui imposent des contraintes très différentes. Il convient ici d’utiliser le système des couches avec sous-vêtements (respirants), couche intermédiaire (chaude) et couche de protection (imperméable, coupe-vent).
Pour l’effort de la montée, il faudra privilégier la ventilation et la respirabilité. Pour la descente, de la chaleur et une protection contre les éléments extérieurs.
Enfin, ne pas sous-estimer l’importance des chaussettes qui doivent être respirantes et fines pour limiter la friction dans les chaussons à la montée et donc, le risque d’ampoules.
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