CNEP-banque Algérie
La Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP-banque), spécialisée jusqu’à présent dans le financement de l’immobilier, vient d’être autorisée à élargir son action à l’ensemble des secteurs économiques, à l’exception du commerce extérieur, ont indiqué, hier, des responsables de cette banque publique. « Une résolution entre la tutelle (ministère des Finances) et la CNEP, signée avant-hier, nous autorise à élargir nos financements aux investissements dans l’ensemble des secteurs économiques, mis à part le commerce extérieur », a déclaré un responsable de la cellule de communication au niveau de cette banque. Cette démarche « est très importante puisqu’elle va nous permettre de mobiliser d’énormes disponibilités financières qui dorment chez nous », a-t-il souligné avant d’ajouter que cela « n’empêchera pas la banque d’accentuer ses interventions dans le secteur immobilier ». Selon la même source, « l’excédent financier, ou l’argent collecté et non mobilisé, de la banque est en croissante évolution ».
Orientée initialement vers les crédits aux particuliers et aux promoteurs, la CNEP n’a commencé le financement des investissements immobiliers que dans les années 2000, mais ce n’est qu’en 2008 que cette opération avait été réellement lancée, a-t-elle rappelé. Entre 2008 et à la fin de 2010, la banque s’est engagée dans des financements à l’investissement (exclusivement relatifs au secteur de l’immobilier) d’un montant global de 94,7 milliards de dinars, dont 7,4 milliards de dinars pour 2010, selon un document de la banque. Ces crédits, accordés pour « les entreprises intervenant dans les secteurs du bâtiment, de l’énergie, de l’eau, de la pétrochimie ou de l’aluminerie », sont destinés au financement des projets de « création, acquisition, extension et/ou de renforcement des moyens de réalisation, comme les terrains, infrastructures et équipements des entreprises de production de matériaux de construction », précise le même document.
Le volume du financement des investissements (dans ces secteurs) par la CNEP-banque peut aller au-delà de 70 % du coût global du projet, alors que sa durée varie de 2 à 7 ans pour les crédits à moyen terme, et de 7 à 12 ans pour les crédits à long terme, selon le même document qui indique que les taux d’intérêt appliqués (en hors-taxes) sont respectivement de 5,25 % et 5,75 %.
Depuis sa spécialisation dans les crédits immobiliers dans les années 1970, la CNEP, créée en 1964 avec la simple vocation d’une caisse d’épargne, a accordé 443 000 crédits hypothécaires aux particuliers à la fin de 2010, totalisant un montant de 220 milliards de dinars. En 2010, la « banque du logement » a octroyé 17 087 crédits (+ 6 % par rapport à 2009) aux particuliers pour une valeur globale de 24,3 milliards de dinars, en hausse de 30 % par rapport à 2009. Les crédits immobiliers à taux bonifié accordés avaient atteint 6 218 crédits en 2010, dont 6 119 avec un taux de 1 % et 99 avec un taux de 3 %. D’un montant de 7,73 milliards de dinars, ce type de crédit représentait plus d’un tiers de la totalité des crédits accordés par la CNEP.
M. B.
Source : Le Jeune Independant