Le choc du Golfe entre Qatar et les Emirats

Le PSG affronte Manchester City ce soir en quart de finale de la Ligue des Champions. Au-delà des deux clubs, ce match oppose aussi deux pays du Golfe : le Qatar -qui possède le PSG- à Abu Dhabi -qui détient City. Pourquoi ces deux nations ont-elles investi dans le football ? Combien ont-elles déboursé pour bâtir leur équipe actuelle ? Pour quel palmarès ? MYTF1News fait le point.

Leur rencontre est déjà surnommée le « Golfico ». Opposés ce soir en quart de finale aller de Ligue des Champions, le PSG et Manchester City ont en effet au moins un point commun : ils ont tous deux été acquis par un investisseur issu du Golfe persique.

En 2008, City a été racheté pour 250 millions d’euros par le fonds d’investissement Abu Dhabi United Group (ADUG), propriété du cheikh Mansour bin Zayed al-Nahyan. Trois ans plus tard, pour 50 millions d’euros, le Paris-Saint-Germain est devenu quant à lui la propriété de QSI (Qatar Sports Investments), fonds d’investissement détenu par l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad al Thani. Une différence de prix qui s’explique notamment par le fait que les droits de diffusion de la Premier League -le championnat anglais- sont les plus élévés au monde.

Pourquoi cet investissement ?
En investissant massivement dans le football, ces deux pays  cherchent surtout à rayonner sur la scène internationale avant de penser aux retombées financières. De quoi exacerber les enjeux de ce quart de finale aller.

« Le Qatar et Abu Dhabi sont extrêmement concurrents sur le terrain du prestige. On veut montrer au voisin qu’on est le plus beau, le plus fort. Ce sont des micros-Etats, qui ne peuvent prétendre être de grandes puissances, et pour qui l’image est très importante », observait mardi le géopoliticien Frédéric Encel, dans les colonnes de L’Equipe.Interrogé sur LCI, il rappelle aussi que les deux émirats ont des stratégies opposées : « Le Qatar soutient plus souvent qu’à son tour des groupes islamistes radicaux excessivements violents en Syrie, en Irak et même au Mali face aux nos soldats ». Une stratégie inverse, selon lui, pour les Emirats Arabes Unis (dont dépend Abu Dhabi), qui jouent plutôt une « politique d’apaisement et de lutte contre le radicalisme ».

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