Ces catastrophes qui menacent la planète
Le rapport « Global Castrophic Risks 2016 », publié fin avril, classe les principales catastrophes qui pourraient provoquer la disparition de près de 740 millions de personnes.
Réchauffement climatique, pollution, crises sanitaires… Le catalogue des phénomènes capables d’éradiquer l’espèce humaine est long. Dans son rapport Global Catastrophic Risks 2016 (en anglais) publié fin avril, la Global Challenges Foundation a dénombré les catastrophes de grande envergure capables d’exterminer au moins un dixième de l’humanité, soit 740 millions de personnes.
En fonction de leur probabilité, le texte décrit les risques causés par ces catastrophes. Francetv info vous liste cinq catastrophes auxquelles le monde a échappé pour le monde, mais qui pourraient se produire dans le futur.
Une augmentation moyenne de la température de 6 °C
Ce n’est pas une surprise. D’ici à la fin du siècle, la température globale de l’atmosphère pourrait augmenter de 6 °C. Les conséquences d’une telle hausse rendraient la plupart des régions tropicales difficilement habitables et engendreraient de graves perturbations dans les régions tempérées.
Selon le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), les principales conséquences seraient une hausse des décès, des blessures et des maladie graves chez les habitants des îles ou des côtes, dues aux inondations et à l’élévation du niveau de la mer. Ces habitants auraient de moins en moins accès aux ressources alimentaires, à cause des sécheresses et de la variabilité des précipitations.
Les habitants des grandes villes doivent, eux, se préparer à un risque accru de mortalité durant les périodes de canicule, à une insécurité alimentaire, à un accès insuffisant à l’eau potable et à une détérioration des infrastructures, liée à ces phénomènes météorologiques extrêmes.
Une guerre nucléaire
Bien qu’il n’y ait pas eu d’attaque nucléaire depuis la Seconde guerre mondiale, les tensions entre les pays détenteurs de l’arme nucléaire restent très fortes. « Réduire la probabilité d’une guerre nucléaire est un défi constant », note le rapport.
Les risques d’une telle guerre peuvent être appréhendés selon deux catégories : l’une liée à l’explosion et à la radiation, l’autre au risque d’un « hiver nucléaire », causé par la destruction des installations industrielles, créant d’immenses nuages nucléaires dans l’atmosphère.
Même s’il est « très difficile » d’évaluer la probabilité de la catastrophe, compte tenu des mesures de non-prolifération mises en place par les Etats, le rapport montre que la persistance des conflits accentue ce risque. « La guerre nucléaire la plus probable pour l’instant serait entre le Pakistan et l’Inde, écrivent les experts. Les deux pays ont traversé de nombreux conflits dans le passé, et il y a eu beaucoup d’attaques terroristes contre l’Inde par des groupes pakistanais. »
Une pandémie mondiale
Actuellement, la menace d’épidémie la plus importante est celle de la grippe aviaire (virus H5N1). Pour qu’elle se transforme réellement en pandémie mondiale, il faudrait que le virus puisse se transmettre facilement entre les humains, par mutation par exemple, détaille le rapport.
Le rapport estime qu’une telle mutation pourrait faire passer le nombre de morts de 16,8 millions à 1,7 milliard. Les pandémies de grippes sont assez fréquentes dans l’histoire de l’espèce humaine. Sur ces 300 dernières années, 10 ont été recensées, parmi lesquelles la grippe espagnole en 1918. « Il est difficile de savoir quand et où la prochaine pandémie aura lieu. La mondialisation et les échanges croissants entre les hommes et les animaux augmentent ce risque. »
Une intelligence artificielle incontrôlée
Considéré comme un risque « émergent », l’intelligence artificielle (IA) (intelligence des machines), pose de nombreuses inconnues quant à son développement. Pour certains chercheurs comme Stuart Russell, professeur d’informatique à l’université de Berkeley (Californie, Etats-Unis) ou Peter Norving (directeur de recherche chez Google), cités dans le rapport, l’intelligence artificielle peut provoquer de nombreux risques.
Dans les prochaines années, son développement pourrait dépasser les humains dans de nombreux domaines. La généralisation de l’IA pourrait causer de sérieux bouleversements économiques et sociaux en devenant hors de contrôle, ou en mettant les êtres humains en compétition. Autrefois raconté dans les ouvrages de science fiction, l’IA pourrait faire partie de notre quotidien, et déstabiliser « l’équilibre géopolitique ».
L’éruption d’un « supervolcan » et des impacts d’astéroïdes
Ce sont des « risques exogènes », c’est-à-dire indépendants de l’activité humaine : l’éruption d’un « supervolcan », ou encore les impacts d’astéroïdes, font partie des risques pointés par le rapport. Capables de provoquer des extinctions de masse, ces phénomènes ont cependant moins de probabilité de se réaliser dans un futur proche.
Les éruptions de supervolcans sont capables de rejeter dans l’atmosphère de grandes quantités de cendres et de gaz, et ce durant plusieurs semaines, comme ce fut le cas lors de l’éruption du volcan Tuba en Indonésie il y a 70 000 ans. Selon certains chercheurs, cette éruption aurait failli exterminer l’espèce humaine, rappelle Futura Sciences.
Le rapport évoque aussi le risque d’impacts d’astéroïdes et de comètes sur la Terre, ce qui pourrait détruire tout ou partie du globe en causant d’innombrables dégâts comme des « tempêtes de feu ». Or, le risque qu’un astéroïde rencontre la Terre sur une période de 100 ans est de 1 sur 1 250. Selon les chercheurs, une éruption supervolcanique arrive approximativement tous les 30 000 à 50 000 ans.
Source: francetvinfo