Brexit : Qu’est ce qui va changer à Dubai et dans le monde ?
Cinglant désaveu pour la construction européenne, la victoire du Brexit a, sitôt proclamée, assommé les marchés mondiaux, qui redoutent une crise pire qu’en 2008. Que se passera t-il pour les expats à Dubai ? Un article d’emirates247 met en avant les conséquences .
UAE imports from UK to get cheaper?
Besides cars, the UAE also imports from the UK a host of goods in other sectors, such as telecommunications, power generating machinery and equipment, electrical goods, transport, office machinery, interior and retail goods and non-metallic mineral manufacture. All these will be potentially impacted as the value of Pound Sterling fluctuates., on the Brexit announcement and it’s impact on the market.
« Impact [of Brexit] on the GCC, if any, will be very short-term, particularly the financial markets and currencies. But in the mid- and long-term, it would have no impact on the GCC markets including UAE, » reckons Shailesh Dash, CEO & Board Member, Al Masah Capital.
« I think this is a historic moment and it’s impact on the future of Europe and the rest of the World will be of enormous importance. I am sure the economic impact will be mixed in the short-term, more negative than positive, and one has to see how the phenomena of single markets and collaborations and trading blocs pans out from here onwards. This has significant importance to European Union as a single trade bloc and other economic matters, ».
Les banques centrales sont depuis ce vendredi matin sur le pied de guerre, prêtes à intervenir ou l’ayant déjà fait pour prévenir un assèchement de liquidités et contrer des mouvements extrêmes de changes. La livre sterling est en chute
libre, les autres devises extrêmement volatiles, et les Bourses dégringolent, titres bancaires en tête. La Bourse de Paris a ainsi plongé de 10% à l’ouverture.
Si les conséquences du départ du Royaume-Uni apparaissent de prime abord négatives à court terme pour la France, elles sont plus incertaines à moyen terme dans leurs éventuels bienfaits. Petit tour d’horizon.
Quel impact sur le commerce extérieur ?
Le commerce extérieur hexagonal avec le Royaume-Uni est actuellement bénéficiaire. Selon une étude du cabinet Euler Hermes, la France fera partie des six pays les plus touchés par le Brexit si des accords ultérieurs de libre-échange ne sont pas conclus avec l’Union européenne. Les entreprises françaises pourraient enregistrer jusqu’à 3,2 milliards d’euros de pertes additionnelles à l’export d’ici 2019, dans le pire des cas. Soit 0,5% du total des exportations de biens et services. Et le désinvestissement des entreprises françaises au Royaume-Uni et des entreprises britanniques en France atteindrait 5,2 milliards d’euros en cas de sortie sans accord de libre-échange.
Que risquent les expatriés français ?
On sait que la Grande-Bretagne attire les jeunes et les cadres. Londres est devenu la sixième ville tricolore, avec environ 350 000 Frenchies sur place. Que risquent-ils ? « Pas grand-chose, assure un diplomate. La France et la Grande-Bretagne ont des relations régies par des conventions bilatérales. Par ailleurs, s’il y a restriction des droits sociaux, cela ne devrait pas concerner nos compatriotes en particulier. » Londres souhaiterait en effet ne plus verser d’allocations familiales, d’aide aux logements ou de crédit d’impôts aux nouveaux arrivants. Mais cela vise en priorité d’autres nationalités, comme une partie des 850 000 Polonais installés sur le sol britannique (le contingent européen le plus important).
Quels secteurs touchés ?
La victoire des partisans de la sortie de l’UE aura principalement des effets sur le tourisme, les loisirs, la consommation et l’immobilier, analysait avant les résultats du référendum Jean-Luc Eyssautier, spécialiste en investissement Actions au sein de la société de gestion suisse UBP. La livre sterling a plongé ce matin de près de 12% face au dollar et de 8% face à l’euro. Avec la chute brutale de sa monnaie, les vacances du touriste anglais lui coûteront plus cher.
Quelles conséquences sur les banques ?
Interrogé ce vendredi, Frédéric Oudéa, président de la Fédération bancaire française, s’est voulu rassurant. Le patron de la Société Générale estime que les «banques françaises seront parmi les moins impactées» par les conséquences du Brexit car «elles ont gardé deux pieds à la fois à Paris et à Londres». Le secteur va surveiller de près les négociations car la préservation d’un «marché unique financier» sera «un élément essentiel», a-t-il souligné. En revanche, une banque uniquement implantée au Royaume-Uni «ne pourra pas attendre l’issue des négociations» pour déménager des dizaines de milliers d’employés parce que «ce sont des choses qui prennent du temps», a ajouté M. Oudéa, sans évoquer un établissement en particulier. La banque américaine JPMorgan, qui emploie 16.000 personnes au Royaume-Uni, a prévenu vendredi qu’elle pourrait déplacer des emplois hors du pays à la suite de la victoire du Brexit.
Et pour les épargnants ?
Selon Jean-Luc Eyssautier, spécialiste en investissement Actions au sein de la société de gestion suisse UBP, il y aura «peu d’impacts pour les épargnants français et ce sont les fonds qui vont souffrir». En revanche, «l’épargnant doit se demander si son fonds est trop investi au Royaume-Uni».
Quid des places financières ?
La place financière parisienne espère beaucoup d’une victoire du «Leave» pour bénéficier d’un affaiblissement de la City. Londres accueille plus de 40% des sièges sociaux européens des 250 plus grandes multinationales, contre 8% pour Paris.
La banque HSBC a ainsi fait part de son intention de transférer une partie de ses activités sur le continent, soit un millier d’emplois rapatriés dans la capitale française. Ce vendredi, par la voix de l’association Paris Europlace, la place de Paris a fait valoir ses atouts face à la City, «en particulier la présence de grandes entreprises clientes des marchés, un pôle de gestion d’actifs de 3 600 milliards d’euros, cinq grandes banques dans le top 20 européen, une industrie des Fintech à la pointe». Francfort, par ailleurs siège de la BCE (Banque centrale européenne), semble mieux placée pour récupérer la mise, en particulier à cause de la fiscalité française sur les entreprises jugées trop lourde. Au niveau du financement des start-up, Paris pourrait, en revanche, obtenir un coup de pouce bienvenu face à Londres et Francfort.
Sources: Dubai Magazine, emirates247, Leparisien.fr avec AFP