Brexit, baisse de l’immobilier à Londres ?
Craignant une baisse de la valeur de leurs acquisitions, des investisseurs ont fait apparaître des clauses prenant en compte une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne dans leurs contrats immobiliers. Un investisseur sur le point d’acquérir un immeuble de bureaux à Londres, mais qui redoute les conséquences d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, peut bénéficier d’une clause lui permettant de changer d’avis si le Brexit l’emporte au référendum du 23 juin.
Ce type de clauses fait son apparition dans les contrats immobiliers, indique l’agence Reuters. Ces mesures pourraient permettre de soutenir l’activité alors que le volume des transactions sur l’immobilier d’entreprise a chuté de 40 % au premier trimestre, selon la Banque d’Angleterre. Certains investisseurs hésitent à s’engager dans cette période de grande incertitude.
Le non en tête
Lundi, trois nouveaux sondages ont placé le camp du Brexit devant celui des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l’UE, avec deux à cinq points d’avance.
Dans l’immobilier, les vendeurs aussi prennent des précautions juridiques et certains veulent une clause dans leurs contrats affirmant qu’un Brexit ne sera pas considéré comme un «événement significativement défavorable» qui permettrait d’annuler la transaction.
«Les investisseurs craignent que la valeur et le rendement des investissements immobiliers ne baissent et que ce ne soit pas un investissement aussi bon si le Royaume-Uni sort de l’UE», explique à Reuters Paul Firth, chef du service immobilier du cabinet d’avocats Irwin Mitchell LLP. Le juriste a observé ces dernières semaines une augmentation du recours à ces «clauses Brexit» pour les grands contrats portant sur des biens d’une valeur supérieure à 10 millions de livres (13 millions d’euros). Selon d’autres avocats, ce sont surtout les investisseurs étrangers, redoutant une baisse de la livre en cas de Brexit, qui sont soucieux d’ajouter ces clauses spéciales dans leurs contrats.
Source: LeFigaro