Les bénéfices du secteur bancaire des Emirats
Les bénéfices du secteur bancaire des Emirats devraient diminuer au cours du deuxième trimestre, et de nombreuses banques sont susceptibles d’annoncer une croissance faible des prêts et de la rentabilité au deuxième trimestre, selon les analystes du secteur.
“Nous prévoyons la ligne de fond de tomber -3.5 pour cent sur un an au deuxième trimestre, la croissance restant molle au milieu d’un environnement macro difficile, les marges nettes d’intérêt (NIM) étant sous une pression modérée et le revenu net d’intérêts devraient glisser,’’ déclare “Jaap Meijer, directeur de la recherche à Arqaam Capital.
Les banques émiriennes sont bien capitalisées et ont une position de liquidité confortable malgré la situation macroéconomique difficile qui prévaut en raison des prix du pétrole bas. En 2015, la rentabilité des banques émiriennes était modérée et la tendance devrait se poursuivre à court terme.
La croissance globale du secteur bancaire reste limitée au deuxième trimestre selon Arqaam Capital de Dubaï, avec une croissance nette de l’emprunt de +2,1 par trimestre et 5,7 par an cent sur l’année.
Malgré l’économie diversifiée des Emirats, l’assainissement budgétaire et le resserrement des dépôts, en particulier du secteur public, ont un impact sur la liquidité du secteur bancaire.
Le dernier rapport de la Banque centrale des Emirats montre aussi que la demande tant pour le crédit aux entreprises et les prêts personnels a ralenti à travers les Emirats au deuxième trimestre de 2016, notamment à Dubaï. L’enquête montre en outre un resserrement des normes de crédit, suggérant un plus haut degré de sensibilité aux risques des prêts, en particulier aux petites et moyennes entreprises.
“Les répondants signalent le fléchissement de la demande à Abou Dhabi et à Dubaï, plus particulièrement à Dubaï, où le solde net enregistré est légèrement négatif,’’ déclare la Banque centrale.
Les analystes disent que les licenciements et les pertes d’emplois dans le secteur des entreprises ont un impact sur la consommation privée, ce qui entraîne une croissance plus faible des prêts aux particuliers. Les entreprises cherchent d’autre part à réduire les coûts et les dépenses pour s’adapter à un environnement de la demande plus faible selon Gulf News.