Alpinisme en solo au K2
Denis Urubko, l’un des auteurs du sauvetage de la Française Elisabeth Revol, avait déclenché une polémique à plus de 6 000 m d’altitude. Mais il a mis fin à son ascension…
En désaccord avec les autres membres de son expédition, l’alpiniste Denis Urubko s’était lancé seul à l’assaut du sommet du K2 dans la partie pakistanaise de l’Himalaya. Mais le Russo-polonais a interrompu son ascension ce lundi, selon un message posté sur Twitter par le porte-parole du groupe.
« Denis Urubko descend. Il est actuellement au C2”. (Le C2 est l’un des quatre camps servant de base avant l’ascension finale, ndr.)
Michal Leksinski n’a par contre pas donné plus de détails pour permettre de comprendre si Denis Urubko allait rejoindre ou non ses camarades restés plus bas, ce qui mettrait un terme à sa tentative.
Le Russo-polonais avait quitté le camp de base ce samedi, sans en informer le chef de son expédition de son départ.
Avant de partir seul pour tenter l’ascension du second plus haut sommet du monde (8 611 m) en période hivernale, ce qui serait une première, l’homme de 44 ans avait tenté de convaincre, en vain, d’autres membres de son équipe de le suivre.
Interrogé ce dimanche, le chef d’expédition Krzysztof Wielicki avait indiqué avoir « vraiment peur » pour Denis Urubko en ajoutant que « ses chances d’arriver au sommet sont de 1 sur 2, celles d’arriver à redescendre sont inférieures à 50% ».
D’autres alpinistes, à l’image du pakistanais Karim Shah, avaient jugé que l’’initiative de Denis Urubko « était très risquée » et qu’« une tentative solo de K2 en hiver est complètement suicidaire » selon Mirza Ali Baig, un autre grimpeur pakistanais.
Denis Urubko, ainsi que son compagnon de cordée Adam Bielecki, s’étaient illustrés en janvier dernier en sauvant la Française Elisabeth Revol, en danger de mort sur un autre sommet pakistanais, le Nanga Parbat (surnommé la « montagne tueuse »).
euronews avec AFP